BANGUI — Les maires de la ville de Bangui ont pris part ce matin à un atelier sur la justice transitionnelle. C’est une initiative du Centre du Dialogue Humanitaire (CDH).
Cet atelier, selon Peter Nsenkeng, coordonnateur adjoint du CDH est organisé pour identifier les obstacles pour une véritable réconciliation des Centrafricains, apprécier l’importance des mécanismes traditionnels de gestion des conflits pour assurer une justice de proximité et renouer avec la cohésion sociale.
Le coordonnateur adjoint du CDH a souhaité que les échanges puissent aider à faire de la République Centrafricaine une nation « réconciliée et remise de ses nombreux traumatismes ». Les notables sont ciblés parce que, selon Peter Nsenkeng, ils constituent « un maillon capital de la chaîne de justice transitionnelle » explique-t-il.
Le président de la délégation spéciale de la ville de Bangui, Emile Gros Raymond Nakombo apprécie cette initiative qui pour lui « va permettre aux notables de mieux s’informer sur la justice transitionnelle avant de s’engager puis que l’objectif enfin de compte est d’arriver à ramener la paix en Centrafrique ».
Le maire de la ville de Bangui a, par ailleurs lancé un appel au rassemblement « Les événements regrettables de ces derniers jours enregistrés dans le 3e et dans le 5e ont failli ébranler l’accalmie retrouvée et la cohésion sociale. Cette situation ne doit en aucun cas briser notre volonté de vivre ensemble et de faire céder à la démotivation. Elle doit plutôt nous interpeller nous engager au rassemblement » lance-t-il.
Le centre du Dialogue Humanitaire (CDH) soutient depuis deux années les initiatives de paix et de réconciliation en Centrafrique. Au mois de janvier 2016, il a organisé un voyage d’étude au Rwanda pour des leaders centrafricains qui ont fait l’expérience d’un pays qui s’est relevé d’un génocide en deux décennies.