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Centrafrique : Désiré Dominique Herenon, un constitutionnaliste propose une révision de la constitution du 30 mars 2016
Publié le dimanche 26 juin 2016  |  RJDH-Centrafrique
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : le Forum de Bangui
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BANGUI–Dominique Désiré Herenon, Maitre de conférences et constitutionnaliste propose la révision de la Constitution du 30 mars 2016. Position exprimée lors de la conférence débat qu’il a animée ce 24 juin à l’amphithéâtre François Bozizé de l’Université de Bangui en présence des enseignants chercheurs et étudiants.

Cette conférence débat a pour thème « la pratique constitutionnelle institutionnelle et politique de la République Centrafricaine depuis l’indépendance ». Dans sa démarche, le Maitre de Conférence Désiré Dominique Herenon a salué le progrès accompli dans la nouvelle constitution du 30 mars en ces termes « la constitution du 30 mars constitue un progrès limité », avant de soulever le débat sur la conformité ou non des pratiques constitutionnelles et ce qu’il a qualifié de la « malformation constitutionnelle ».

Désiré Dominique Hérénon soutient son idée par deux exemples à savoir : la constitution énonce que le premier ministre est responsable devant le parlement, ensuite ce premier ministre est responsable devant le chef de l’Etat. Ensuite, le principe de la laïcité énoncé dans la constitution mais remis en cause par cette même constitution, en ce qui concerne la prestation du serment du chef de l’Etat qui jure devant Dieu. Pour lui, la religion ne devrait pas figurer dans la constitution.

Si la constitution du 30 mars prévoit un régime parlementaire, le risque de tomber dans le système présidentiel est trop, a affirmé Giscard un étudiant en 2e année du droit et de la science politique au sortir de cette conférence débat.

Selon Désiré Dominique Hérénon, il ne doit pas avoir des ministres à la présidence, encore moins à la primature, il doit avoir des techniciens, c’est-à-dire des conseillers qui doivent exercer une mission d’assistance et de conseil. Ils n’ont pas le pouvoir de décision qui revient seul au président de la République. Ils ne peuvent pas être auréolés du titre de ministre car la constitution dit que pour être ministre, il faut avoir été proposé par le premier ministre, or les ministres qui sont par exemple à la présidence ne sont pas proposés par le premier ministre, a-t-il remarqué

Pour la conformité avec certaines dispositions, Désiré Dominique Hérénon propose un débat autour de la révision de la constitution du 30 mars.
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