Les violences faites aux femmes à l’égard des femmes en période électorale étaient au centre d’un séminaire de sensibilisation organisé par l’Onu femme, le PNUD et la Minusca. Regroupant des maires de Bangui, des policiers et gendarmes ainsi que les cadres de l’Autorité Nationale des Elections (ANE), le séminaire s’est tenu ce 24 juin 2016, à l’hôtel Ledger à Bangui.
Ils sont des centaines dont les maires des 8 arrondissements de Bangui, les officiers des forces de la sécurité intérieure, et les représentants de l’ANE à prendre part à ces assises. L’objectif recherché à travers ce séminaire est de sensibiliser sur le respect de chaque individu qu’il soit femme ou hommes d’exprimer librement leur choix et leurs opinions pour une élection crédible et acceptée par tous. Durant les périodes électorales en Centrafrique, l’on constate que les violences tentent de mettre à mal les efforts déployés pour la paix dans le pays.
« Lors du processus électoral que nous avons conduit, nous avons relevé quelques cas de violences à l’égard des femmes d’ordre verbal et physique», a déclaré Julius Ngoade-Baba, Rapporteur général de l’Autorité Nationale des Elections (ANE). Il a renchéri par ailleurs que « pour qu’un processus électoral se passe de façon apaisé et crédible, il doit favoriser la participation légale de tous les acteurs candidats ou électeurs y compris les groupes vulnérables et les minorités ». Pour le représentant de l’ANE, un tel atelier va permettre aux gens de comprendre ce qu’est la violence à l’égard des femmes et quelles sont les modalités de préventions et comment la combattre
Lors de l’évaluation de cet atelier sur la participation des femmes au processus électoral de la sortie de crise en RCA, l’Onu femme et le PNUD ont relevé que certaines dispositions sont défavorables à la participation des femmes candidates. Ces femmes candidats n’ont souvent pas bénéficié de l’appui considérable dans l’encadrement politique, et appui financé de bien mener leurs campagnes au même titre que les hommes.
C’est dans cette optique que le PNUD, l’Onu Femme et la Minusca avait jugé utile de réunir au mois de février 2016, tous les acteurs de la sécurisation des élections autour de la thématique de la protection des femmes notamment les femmes candidates contre les violences électorales. Ces violences électorales à l’égard des femmes sont de nature à les fragiliser et à réduire leurs participations et notamment à réduire aussi leur chance de gagner les élections.
De son côté, Louis Carillo commandant en chef de la composante police Minusca, encourage les participants à capitaliser les acquis de ce séminaire et souligne par la même occasion le rôle important de la femme. « Dans tous les autres organisations soit des nations Unies ou d’autres, les femmes sont les vraies moteurs de fonctionnement. Même les différentes résolutions du 13-25 du conseil de sécurité des Nations Unies mettent également en exergue le rôle que les femmes jouent dans le processus politique».
Durant les élections groupées du 2015 au 2016 en République centrafricaine, la représentativité des femmes comme candidat est faible.
Eric NGABA.