Selon une enquête de l’ONG Human Rights Watch (HRW) rendue publique lundi 27 juin, dix-huit personnes ont été exécutées de sang froid et sans procédure judiciaire, à Bangui, la capitale centrafricaine, par les membres de l’Office central de répression du banditisme (OCRB), entre avril 2015 et mars 2016.
Robert Yékoua-Ketté, ancien directeur de l’OCRB, démis de ses fonctions le 8 juin, serait impliqué directement dans treize de ces meurtres. HRW réclame au nouveau gouvernement de Faustin-Archange Touadéra l’ouverture « d’une enquête efficace et transparente sur toutes les exécutions extrajudiciaires qui auraient été commises par l’OCRB » afin de « montrer aux Centrafricains que même les commandants “intouchables” devront rendre des comptes. »
Robert Yékoua-Ketté a été affublé du surnom de « shérif de Bangui » à cause son chapeau de cow-boy et de sa réputation de tuer sans autre forme de procès des criminels présumés. Interrogé par RFI, il a déclaré : « Non, mais écoutez ! Vous parlez de quoi, là ? De tueries extrajudiciaires ? Moi, je ne sais pas. De toute façon, ce n’est pas Yékoua-Ketté qui l’a fait, se justifie-t-il, c’est l’Office central de répression du banditisme. Ce n’est pas un individu, c’est l’OCRB. »
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