La Société centrafricaine de stockage des produits pétroliers est à pied d’œuvre pour la construction d'un 15ème Bac. L'infrastructure sera finalisée d’ici septembre 2016
Bientôt, la République centrafricaine va augmenter sa capacité de stockage de produits pétroliers. La SOCASP (Société centrafricaine de stockage des produits pétroliers) est à pied d’œuvre pour la construction du 15ème Bac – un chantier assuré par l’entreprise camerounaise IBC (International business corporation) et financé par un prêt de la Banque sahélo sahélienne d’investissement et de commerce (BSIC).
C’est un véritable monstre qui s’est planté debout en plein Port pétrolier au bord du fleuve Oubangui. Le nouveau bac pétrolier, notamment le 15ème qui est pleine construction a une capacité de 5500 m3 et ressemble à un géant haut de 18 mètres au-dessus des quatorze autres bacs datant des années 60.
Il aura fallu attendre plus de cinq décennies, malgré l’augmentation de la consommation en produits pétroliers depuis des années, pour qu’avec la ferme détermination M. Sylvain Deya Abazen, le Directeur général actuel pour que ce 15ème bac soit construit.
Les travaux qui ont démarré effectivement en mars dernier avancent à pas de géant. «Je peux vous dire que nous sommes déjà à plus de 53% des travaux sur le chantier», a fait savoir Samuel Epo, chef du chantier. Les 16 techniciens de l’entreprise camerounaise IBC y travaillent encore d’arrache-pied dans l’optique de boucler le chantier d’ici septembre prochain.
En effet, les travaux de construction se réalisent en trois phases, d’abord le montage, le soudage et la virole, puis la charpente. Selon le chef de chantier, à ce jour, le chantier en ce qui concerne le montage, est à son avant-dernier tôle; pendant que le soudage est à son 5ème corniche; et l’on est au 9ème virole.
«Il faudra, après tout, passer à quelques petits réglages, surtout que pour ces genres d’ouvrages, la phase de finition des travaux est très délicate et représente un autre aspect à part», a relevé Samuel Epo.
Précisons au passage que le chantier de la construction de ce 15ème bac bénéficie d’une approche particulière: tous les matériaux ont été déjà acheminés sur Bangui avant le démarrage des travaux. Ce qui explique la vitesse de croisière que prend l’élévation de cet ouvrage. Il n’y a aucune difficulté en termes de rupture d’approvisionnement du chantier.
Toutefois, Samuel Epo a relevé un aspect qui pourrait influencer la durée repartie pour la finition des travaux. "Au fur et à mesure, je me suis rendu compte qu’il y a un certain nombre de choses qui n’ont pas été prises en compte au départ, précisément le travail en saison de pluie. Quand il pleut, il est difficile de travailler, nous sommes obliger d’arrêter temporairement le chantier."
Entre temps, plus récemment, le DG de BSIC a, lui-aussi, effectué une visite sur le chantier. Très émerveillé à l’issue de la visite par l’évolution des travaux, il a laissé parler son cœur: «C’est avec un sentiment de satisfaction qu’on met un terme à cette visite guidée à la SOCASP. Les travaux de construction du nouveau bas avance bien et si la SOCASP aurait encore besoin de la BSIC pour d’autres travaux, la BSIC ne saurait faire la sourde oreille», a-t-il déclaré.
Notons que la mise en service de ce 15ème bac pétrolier n’est que l’une des priorités de l’heure, selon le DG Sylvain Deya Abazen. Car, au regard de l’augmentation de la consommation en hydrocarbure actuelle, il faudra à la RCA trois nouveaux bacs. La réhabilitation du port de Salo qui a été saccagé lors de la dernière crise constitue également une autre priorité.
Rendez-vous à l’inauguration du 15ème bac, d’ici trois mois.