Depuis hier vers Pk12, les habitants de ce secteur ont assisté étonnement à un mouvement spectaculaire d’une centaine des éléments des Forces Armées Centrafricaines qui s’apprêtent à partir en province. Ce mouvement inhabituel pousse beaucoup des centrafricains à se questionner sur la mission réelle de ce détachement militaire. S’agit-il d’une contre-offensive en vue de stopper les avancées des éléments rebelles de l’ex-coalition Séléka signalés depuis deux semaines à Dékoua?
Équipés des armes légères et de quelques lances roquettes, une centaine des soldats des Forces Armées Centrafricaines se sont regroupés hier au Pk12 à la sortie nord de Bangui. Visages fermés, chaque soldat se précipite pour acheter du pain, du café, tabacs et des petites choses qu’il juge utiles sur le terrain. Ce qui nous pousse à comprendre qu’ils s’apprêtent à partir a un détachement en provinces.
Contactés par CNC, ces soldats nous disent ne savent quelle destination ils se rendent. Mais une chose est sûre, ils vont tous en province vue la direction que leurs véhicules. A l’Etat-major de l’armée de terre, on joue à l’étonnement quand on les a contactés.
Selon des informations de sources non officielles, ce détachement a été prévu depuis plusieurs semaines en appui aux forces des Nations-Unies stationnées dans les villes de Dékoua et Bouca où les éléments de l’ex-coalition Séléka sont signalés régulièrement.
En tout cas, depuis un mois, on nous signale l’arrivée régulière des éléments de la Séléka sur des motos en provenance du Tchad dans les villes de Bétoko, Bémal et Beboura en dépit de la décision du gouvernement tchadiens de fermer ses frontières avec le Centrafrique il y’a deux ans.
Rappelons que le Général Nourredine ADAM avait doté les éléments de son mouvement basé à Kabo, Ndélé, Bambari et Kaga-Bandoro par des Pick-Up neufs venus du Tchad. Ce qui laisse le gouvernement à penser qu’ils se préparent à une grande offensive et qu’il ne faut plus laisser le terrain qu’aux seuls éléments de la MINUSCA.
Gisèle MOLOMA.