Centrafrique — Les maires et les chefs de quartiers de Bangui ont créé un réseau pour la lutte contre les violences sexuelles. Ils l’ont fait à l’issue d’un atelier de deux jours de formation sur les violences sexuelles faites aux femmes, aux enfants et aux hommes.
La coordination du réseau des notables pour la lutte contre les violences sexuelles est composée de dix membres. Elle est pilotée par Brigitte Andara, maire du 4e arrondissement qui considère cette initiative comme un signal fort dans la lutte contre les violences sexuelles qui, selon elle prennent de l’ampleur en Centrafrique.
La coordonnatrice du réseau des notables de Bangui promet de travailler avec les partenaires pour engager une lutte sans merci contre ce fléau « notre mission sera d’identifier tous les partenaires et d’agir en synergie en vue de combattre efficacement les violences sexuelles faites aux femmes et aux enfants » a-t-elle expliqué.
Maurice Bangayassi, officier de protection à l’unité violence sexuelle liée au conflit à la Minusca, a promis mettre à la disposition du public un numéro vert afin que la population puisse participer à la lutte contre les violences sexuelles « tout le monde pourra appeler sur ce numéro gratuitement. Il permettra d’alerter l’unité mixte d’intervention rapide afin que le présumé auteur soit arrêté et la victime mise à l’abri » explique-t-il.
L’unité mixte d’intervention rapide, selon l’officier de protection à l’unité violence sexuelle liée au conflit à la Minusca, est créée pour faire le suivi et la collecte d’information liée au conflit « elle va travailler en collaboration avec les ONG des droits de l’Homme » a-t-il fait savoir.
Les violences sexuelles en Centrafrique ont pris de l’ampleur pendant la crise qui secoue le pays depuis trois années.