Voilà le véritable retour de l’ascenseur que le Président de l’Assemblée Nationale Monsieur Karim MECKASSOUA a fait à son ami le Premier Ministre Simplice Mathieu Sarandji, lors du dernier débat sur la sécurité à l’Assemblée Nationale qui a failli tourner en vinaigre pour le gouvernement après une bourde monumentale de son chef devant les Députés. Que s’est-il passé ce jour?
Comme prevoit la Constitution, le gouvernement que dirige SMS s’est présenté devant les élus de la Nation en session extraordinaire afin de répondre aux différentes questions touchant au sujet d’actualité et brulant de l’heure, la sécurité. Lors du débat à l’Assemblée Nationale en présence du Premier Ministre les députés de la Nation se sont prêtés au jeu des questions au gouvernement sur la situation sécuritaire du pays notamment dans les Préfectures de l’Ouham, Ouham-Pendé, Nana-Gribizi, Ouaka, Kemo et dans la capitale Bangui . Ce qu’il faut reconnaître, les Élus de la République ont été tous à la hauteur du débat jusqu’à ce que le Premier Ministre Simplice Mathieu SARANDJI, dans sa réponse aux questions, a commis une bourde monumentale en tentant, non seulement de minimiser le niveau de connaissances de ces élus, mais aussi de rejeter en partie sur eux la responsabilité de l’embargo sur les armes qui a fragilisé nos Forces de Défenses et de Sécurité.
Pour les députés présents dans l’hémicycle ce jour, le Premier Ministre SARANDJI va trop loin et il est hors de question de le laisser cette opportunité de balader sur leurs têtes. Ainsi, extrêmement en colère et surexcités, les élus de la Nation ont soigneusement et copieusement remis le Premier Ministre Simplice Mathieu SARANDJI à sa place tout en le menaçant d’une motion de censure, à l’exemple de l’honorable Madame Béatrice Épaye qui disait clairement au Premier Ministre que les députés ne sont pas sur ses ordres, et c’est lui le Premier responsable de l’action du gouvernement, c’est lui qui devrait leur rendre des comptes au peuple et à leurs élus.
Vue la montée de tension dans l’hémicycle entre les Honorables et le Premier Ministre SARANDJI, le Président de l’Assemblée Nationale Karim MECKASSOUA a eu le réflexe de mettre en action sa majorité politique à l’Assemblée afin d’interférer pour atténuer les colères des députés tout en sifflant à l’oreille du Premier Ministre de leur demander pardon. Obligé de le faire, SARANDJI se pliait au conseil de son ami MECKASSOUA qui dirigeait le débat en demandant pardon aux Honorables Élus de la République de ses erreurs de langage.
Pour des nombreux Députés contactés par CNC, le Premier Ministre SARANDJI est sous informé de la situation sécuritaire de son pays, à l’image des événements de Ngaoundaye où il a donné sa version des faits totalement fausse.
Pour un Membre du gouvernement contacté par CNC à la sortie de l’hémicycle le mercredi dernier, le Président MECKASSOUA a sauvé de justesse leur équipe d’une probable motion de censure des députés et que le Premier Ministre doit se ressaisir et contrôler son langage souvent proche de la vulgarité.
Rappelons que le gouvernement dirigé par le Premier Ministre Simplice Mathieu SARANDJI a été mis en place par le Président de la République sans aucune base parlementaire. Il peut être censuré très facilement par les députés qui sont pour la plupart des Indépendants et qui compose la majorité politique de Karim MECKASSOUA.
Par: Gisèle MOLOMA