Le Haut-commissaire de l’ONU aux Droits de l’homme Zeid Ra’ad Al Hussein a jugé aujourd’hui "urgent de désarmer les groupes armés" en Centrafrique et de rétablir l’autorité étatique, craignant une nouvelle escalade de la violence.
"Alors que 2016 avait débuté sous de bons auspices, avec les élections réussies de février 2016, les événements récents qui se sont déroulés à Bangui et dans plusieurs endroits du pays me font craindre une nouvelle escalade de violence dans les mois à venir", a déclaré le Haut-commissaire dans un communiqué.
"Il est urgent de désarmer les groupes armés - qui restent bien trop puissants et ont toujours le potentiel de rallumer le conflit, de rétablir l’autorité étatique et l’Etat de droit, et de garantir la sécurité de tous les civils", a-t-il ajouté.
Les tensions sont en hausse dans la capitale centrafricaine depuis la mi-juin, selon l’ONU qui note que plusieurs incidents récents ont aussi eu lieu dans diverses régions où les groupes armés continuent d’exercer leur contrôle et de "prendre les civils pour proie".
Les 12.000 soldats de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) déployés dans le pays se retrouvent aujourd’hui seuls en première ligne, en attendant la refondation d’une armée centrafricaine.