Tensions avec les groupes de l'ex-Séléka, coopération avec la Minusca, redéploiement de l'armée, exactions... Jean-Serge Bokassa, ministre de l'Intérieur, revient sur les nombreux enjeux sécuritaires du moment en Centrafrique. Interview.
Jean-Serge Bokassa : Comprendre n’est pas accepter. Il y a de la révolte dans le cœur de nombreux compatriotes. Ces groupes ont été tenus en laisse le temps des élections, et comme rien n’a été fait, ils repartent de plus belle. Mais il n’y a pas que le nord, berceau de la Séléka, qui a été abandonné. Quelles régions ne l’ont pas été ? On parle de trois ans de crise, mais c’est bien depuis dix ans que l’on observe les rebellions émerger. Tant que le pays n’aura pas réglé ses problèmes fondamentaux, la gouvernance, la décentralisation, tant que qu’on restera focalisés sur Bangui, on sera toujours sujets à ces crises.
... suite de l'article sur Jeune Afrique