Les Casques bleus soupçonnés dans les derniers cas recensés d'agressions sexuelles présumés sur des mineurs en Centrafrique font partie du contingent burundais, a indiqué jeudi le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric.
Il n'a pas exclu que l'ONU décide de rapatrier ce contingent à titre de sanction.
Les Nations unies avaient annoncé vendredi dernier avoir ouvert une enquête sur deux nouveaux cas d'agressions sexuelles présumées de mineurs par des Casques bleus qui opèrent au sein de la Minusca, la mission de l'ONU en République centrafricaine.
Ces accusations datent de mai et les agressions présumées se seraient produites dans la région centrale de Kemo.
L'ONU n'avait pas précisé à l'époque la nationalité des soldats soupçonnés.
"Le pays contributeur de Casques bleus en cause est le Burundi", a précisé jeudi Stéphane Dujarric.
"Il faut laisser l'enquête sur cette affaire suivre son cours jusqu'au bout", a-t-il ajouté. "Toutes les options restent sur la table, y compris le rapatriement".
L'ONU a déjà retiré des contingents entiers de Casques bleus dans des cas similaires. Mais il appartient au pays d'origine des soldats d'enquêter et de les sanctionner pénalement.
Quelque 12.000 hommes servent dans la Minusca, qui a pris le relais d'une force de maintien de la paix de l'Union africaine en septembre 2014.
Le dernier rapport annuel du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon recensait 69 cas au total d'agressions sexuelles commises par des Casques bleus en 2015, dont la moitié dans deux missions seulement: la Minusca et la Monusco en République démocratique du Congo.