Le Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC) a invité les Etats membres à engager des procédures internes en vue de proposer de nouvelles candidatures pour le gouvernement de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) avant la prochaine conférence des chefs d’Etat.
Dans un communiqué publié au terme de sa session extraordinaire, tenue le 1er juillet dernier à Malabo (Guinée Équatoriale), l’organisme préconise d’assurer, en dehors de la Banque centrale, «une rotation automatique des postes» dans les différentes institutions sous-régionales, «en tenant compte de la capacité contributive réelle de chaque Etat au budget de la Communauté».
Le Conseil des ministres de l’UEAC a aussi recommandé d’«assurer une rotation équilibrée» entre les 6 Etats membres de la Communauté, des 6 institutions communautaires que sont la Commission de la Communauté économique et monétaire des Etats de l'Afrique centrale (CEMAC), la BEAC, la Banque de développement des États de l'Afrique centrale (BDEAC), la Cour de justice, la Cour des comptes, le Parlement communautaire.
S’agissant spécifiquement de la BEAC dont le gouvernement est composé de 6 membres du gouverneur, du vice-gouverneur, du secrétaire général et de 3 directeurs généraux, il est nommé par la Conférence des chefs d'Etat de la CEMAC pour un mandat de 7 ans non renouvelable.
Au terme du 10ème sommet de cet organe, qui s'est tenu les 16 et 17 janvier 2010 à Bangui, l'Equato-Guinéen Lucas Abaga Nchama avait été porté à la tête du gouvernement de l’Institut d’émission en remplacement du Gabonais Philibert Andzembe, emporté par des scandales financiers.
Les autres membres dudit gouvernement, dont le mandat a aussi expiré et qui attendent leur remplacement, sont Tahir Hamid Nguillin (Tchad), Daniel Ngassiki (Congo), Joachim Lema Okili (Gabon), Yvon Bertrand Songuet (Centrafrique), Jean Michel Monayong Nkoumou (Cameroun).
A Bangui, il avait également été précisé que la logique de rotation du gouvernement, qui commençait par la Guinée Equatoriale, devait se poursuivre avec le Tchad, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo et le Gabon.
FCEB/of/APA