BANGUI—Lors de la présentation du bilan de ses cent premiers jours de présidence, le 9 juillet dernier Faustin Archange Touadéra annonçait sa volonté d’organiser un dialogue politique après la mise en œuvre du DDRR. La volonté u chef de l’Etat de tenir ce dialogue est soutenue par les politiques qui sont partagés sur
Joseph Bedounga, président du Mouvement Démocratique pour la Renaissance et l’Evolution de Centrafrique (MDREC) pense que le chef de l’Etat a fait le bon choix sauf que pour lui, ce dialogue doit se tenir avant le DDRR « l’idée d’organiser un dialogue politique est à soutenir, c’est une bonne option. Mais c’est le fait de le placer après la mise en place du DDRR qui ne rencontre pas notre agrément. Il était plus judicieux de faire ce dialogue avant le programme DDRR pour que le président de la République puisse écouter les politiques et prendre leurs idées avant d’engager le processus » avance le président du MDREC.
Joseph Bedounga se dit méfiant de la manière dont le président de la République est en train d’amorcer le programme DDRR « nous restons vigilants sur la forme que le chef de l’Etat est en train de poser le DDRR. Il est en train de créer des structures budgétivores dans lesquelles il appelle ceux qui ont échoué, cela est inquiétant. Nous restons sur nos gardes afin d’être capable de mener des actions au moment venu afin que le pays connaisse pas ce que nous avons vécu » promet-il.
Sous l’anonymat, un cadre du RDC se félicite de l’idée du chef de l’Etat « il est bon de discuter à tout moment. L’idée du chef de l’Etat est géniale. Nous la soutenons entièrement et pensons que c’est la voie de la réussite que le président de la République a prise » apprécie t-il.
Pour Eddy-Symphorien Kparékouti, président du Parti de l’Unité et de la Reconstruction (PUR) qui dit soutenir cette idée, le dialogue doit être permanent en Centrafrique « le dialogue fait partie des programmes d’urgence pour la RCA. Nous ne pouvons que soutenir de telle proposition puisque le pays a besoin de ce processus. Mais je pense que la RCA a besoin d’un dialogue permanent. Avant, pendant et après le DDRR ; le peuple doit se parler » confie t-il.
Le leader du PUR dit attendre un dialogue sincère et franc « tout n’est pas d’annoncer et de tenir un dialogue. Il faut que la rencontre soit ouverte, sincère et franche pour que tous ensemble, nous balayons la maison afin que la nation avance » pose Eddy-Symphorien Kparékouti contacté par le RJDH.
Le président de la République, Faustin Archange Touadéra, en annonçant ce dialogue politique, n’a pas donné un chronogramme précis. Cette rencontre sera organisée, selon lui après la mise en œuvre du DDRR afin de permettre aux leaders des groupes armés qui le souhaitent, de s’engager en politique.