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Centrafrique : Un climat délétère règne à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (enquête)
Publié le mardi 19 juillet 2016  |  RJDH-Centrafrique
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© Autre presse par DR
La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS)
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BANGUI — La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) traverse une période de turbulence, après l’investiture de Faustin Archange Touadera. Selon les informations du RJDH suite à une enquête, la course au poste pour cette institution serait à l’origine climat délétère. Un constat presque similaire pour les autres sociétés étatiques et para étatiques.

Selon des sources proches de la CNSS, un véritable combat se déroule autour de cette instruction. Avec un ton très dure, une source nous livre, « les dieux sont tombés sur la terre et la CNSS est sur la trajectoire de certains marabouts qui se réclament du régime actuel. Tout porte à croire que les sociétés d’Etat sont l’objet de convoitise de ceux qui attendent d’être récompensés par le Président Faustin Archange Touadera et parfois à tort, en violation des bonnes mœurs et pratiques. Va-t-on vers la réédition de ce qui s’est passé à l’ART ? Mais l’ART n’est pas la CNSS ? Que le tribalisme ne triomphe pas de la bonne volonté du Président de la République de sortir le pays du chaos», a fait observer une source.

Un autre haut responsable du ministère de la fonction publique, qui s’occupe de la CNSS, a confirmé au RJDH ‘’qu’un climat délétère règne en maître en ce moment à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale’’, « le nom du Président de la République se vend par-dessous l’étable. Un groupe d’individus se réclamant du grand nord, s’agitent parce qu’ils croient le moment opportun pour réaliser leur rêve. De sources bien informées, ils ont pris d’assaut le Palais de la Renaissance à travers de nombreuses fiches qui, dit-on, ont malheureusement trouvé écho auprès du Ministre de tutelle. Et Dieu ! Les fiches, quand vous nous tenez ! », a expliqué cette source.

Mais ce qui est de plus ahurissant dans cette affaire, poursuit la même source, « c’est que pour parfaire l’agitation, un grand sorcier mais un vrai a été sollicité depuis l’arrière-pays. Heureusement que même dans le monde surnaturel, il y a de la justice. Ce qui a fait que la toute-puissance de ce grand marabout a été réduite à néant ».

Un observateur externe au pouvoir en place note que décidément, « le changement tant attendu, ne sera pas pour demain. Et ce qui se trame en ce moment, frise la politicaillerie. Même ceux qui étaient des fleurons à la destructrice de la coalition Séléka sont dans le coup et font croire à l’entourage du Président de la République qu’ils sont avec lui. Le changement prôné par le Président de la République doit-il passer par le limogeage sans aucune forme de procédure de tous les Directeurs Généraux des sociétés d’Etat ? Le changement est-il le fait de placer un parent à un poste de responsabilité, en violation des règles de la matière et même sur la base des fiches mensongères ? », s’est interrogé la source.

La question de la gestion des sociétés d’Etat doit intéresser sans détours, le Président de la République. « Cependant, cela ne devrait pas être une préoccupation des parents surtout lorsque ceux-ci sont des pures rapaces connues de tous. Ce sera un contre témoignage de commencer par placer des hommes qui finiront par piller les caisses de l’Etat et penser dans le même coup qu’on pourra réaliser un exploit au travers d’un audit annoncé à grande pompe », a poursuivi l’observateur.

« Sous d’autres cieux ou encore à l’époque de l’Ex empereur Bokassa, une enquête en arrestation devrait être diligentée contre ce groupe d’agitateurs. Si le nom du Président de la République devrait servir de fonds de commerce à ses proches, c’est que le pays fonctionne sens dessous dessus. Déjà que le bilan des cent jours du Chef de l’Etat est diversement apprécié dans l’opinion nationale, le Président de la République devrait apprendre à se méfier des maîtres chanteurs, car dit-on : « Tout flatteur vit au crochet de celui qu’il flatte ». Et la nation ? », a soutenu un ancien ministre de la fonction publique en s’interrogeant.

A la CNSS, c’est le silence, les gens ne veulent pas se lancer dans le « cette guerre de poste ». Pour certains hauts responsables sous l’anonymat, « c’est l’intérêt qui crée ce climat » au sein de la structure.

La situation de la caisse nationale de sécurité sociale est similaire aux autres sociétés étatiques et para étatiques. Après l’investiture, la guerre a été déclenchée, ouvertement déclenchée derrière le slogan de « rupture ». Faut-il le rappelé que depuis 100 jours, le président centrafricain n’a pas encore fait le mouvement des directeurs généraux dans les ministères, les sociétés étatiques et para-étatiques. Sylvestre Sokambi/Fridolin Ngoulou
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