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Centrafrique : la société civile se coalise et exige la fin de la crise
Publié le mardi 19 juillet 2016  |  Agence de Presse Africaine
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Une trentaine d’organisations de la société civile centrafricaine ont lancé ce mardi à Bangui un mouvement citoyen et pacifique pour la résolution définitive de la crise et l’appropriation de la destinée du pays dénommé en langue nationale ‘’Sango Ë Zîngo Bîanî (« Réveillons nous définitivement »)’’.

Gervais Lakosso, leader de ce mouvement, a expliqué qu’après le retour à l’ordre constitutionnel, le pays tourne en rond, des Centrafricains perdent leur vie et biens et l’autorité de l’Etat est toujours bafouée par des bandits sans foi ni loi qui écument ses régions.

Selon lui, les nouvelles autorités perdent du temps à négocier avec les bandits et à voyager « pour mendier les solutions ailleurs et se contentent de condamner verbalement les exactions laissant le peuple à son triste sort de misère. »

Le mouvement ‘’Ë Zîngo Bîanî’’ donne un délai de 15 jours aux principaux responsables du pays mais aussi à la communauté internationale pour satisfaire leurs revendications qui constituent le salut du peuple et le socle de son développement global selon lui.

Du pouvoir exécutif, le mouvement exige de désarmer sans conditions les bandits armés qui règnent dans le pays et de rompre toute relation diplomatique avec la France.

A l’Assemblée nationale, Ë Zîngo Bîanî lui demande de solliciter le parlement français pour qu’il interpelle son gouvernement sur ses actions en Centrafrique.

A la France, cette société civile lui demande d’arrêter ses ‘’manœuvres machiavéliques’’ et d’asseoir une coopération gagnant-gagnant avec la RCA.

Des Nations Unies, le mouvement Ë Zîngo Bîanî exige la levée de l’embargo sur les armes en Centrafrique afin que l’armée dispose de ses moyens d’actions et de mettre fin au mandat de la MINUSCA compte tenu de l’inefficacité de son apport dans la résolution de la crise centrafricaine.


BB/cat/APA
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