Décidément, le manque d’organisation ramène toujours le désordre dans le pays. Depuis des mois, on ne cesse d’alerter l’opinion nationale et internationale sur la façon dont nos Forces de défense et de sécurité et les soldats des Nations-Unies travaillent sur le terrain. Ce matin à la barrière du Pk12, les soldats des Forces Armées Centrafricaines (FACA) et ceux de la MINUSCA se sont pointés avec leurs armes pendant une dizaine des minutes. Conséquence, le marché du PK12 s’est vidé et le trafic routier momentanément interrompu dans le secteur.
Dans le convoi routier en provenance des villes du Nord-Est du pays et bloqué à la barrière de PK12 pour un contrôle de routine habituelle, les soldats FACA basés aussi dans le secteur auraient soupçonné un passager à bord de l’un des camions d’être l’auteur de plusieurs meurtres présumés dans la ville de BAMBARI. Pour les Soldats FACA, ce dernier doit être arrêté par la Gendarmerie aujourd’hui pour nécessité d’enquêtes. Une proposition catégoriquement rejetée par les soldats Burundais de la MINUSCA qui ont escorté le convoi depuis les villes de province. Pour ces derniers, l’arrestation de ce présumé criminel doit être justifiée par un document de Justice, sinon ils seront considérés comme des complices d’une arrestation arbitraire.
Durant une dizaine des minutes, la tension était devenue sérieuse et les armes seraient sorties de deux côtés, au point que, par mesure de sécurité, les commerçants et clients du marché PK12 ont quitté précipitamment le secteur, le trafic perturbé quelques minutes.
Finalement, le présumé criminel a été arrêté par les Gendarmes pour nécessité d’enquêtes.
Au même moment, un présumé voleur qui tentait de voler un bidon d’huile a été blessé par balle par un FACA.
Chaque semaine qui passe au Pk12, les tensions ne cessent de monter entre les soldats de la MINUSCA et ceux des FACA appuyés par des Gendarmes et Policiers qui opèrent des contrôles au faciès sur des passagers dans les convois en provenance des arrières pays aux fins d’arrêter qui ils veulent capturer ou tuer. Un pays de paradoxe et d’anomalie où chacun crée et fait sa loi comme il l’entende.