498 civils dont une cinquantaine d’enfants enlevés entre janvier et juin 2016 dans l’Est de la Centrafrique par l’Armée de résistance du Seigneur la LRA ; deux fois plus qu’en 2015 selon des ONG américaines. Ces dernières font également état de dix-sept morts.
Selon le rapport publié par ‘’ Invisible Children’‘ et ‘’ The Resolve LRA Crisis Initiative’‘ basées à Washington, dix-sept personnes ont perdu la vie au cours des 122 attaques enregistrées entre janvier et juin 2016 (presque toutes survenues dans le nord de la RDC et à l’Est de la RCA); deux fois plus qu‘à la même période en 2015.
‘‘Les récentes attaques de la LRA soulignent le manque de protection des civils dans l’est de la RCA (République Centrafricaine), malgré la présence de troupes de maintien de la paix de l’ONU, de troupes de lutte contre la LRA de l’Union africaine (soldats ougandais) et de militaires américains’‘, relève le rapport.
Ce rapport est publié quelques jours après l’annonce par l’Ouganda, du retrait de ses forces en République Centrafricaine, dès le mois d’octobre prochain. Elles y traquent les rebelles ougandais de l’Armée de résistance du Seigneur dirigé par Joseph Kony, grandement affaiblie et n’ayant plus les moyens de combattre selon le lieutenant-colonel Paddy Ankunda, porte-parole de l’armée ougandaise.
Née dans le nord de l’Ouganda à la fin des années 1980, la LRA serait responsable selon l’ONU de la mort de plus de 100 000 personnes et de l’enlèvement de plus de 60 000 enfants. Dans les pays voisins, en RD Congo notamment, les attaques et les enlèvements de la LRA ‘‘ont ralenti ces derniers mois après avoir atteint des sommets entre janvier et août 2015’‘.
Cette force rebelle originaire d’Ouganda, repoussée hors des frontières du pays en 2006, mène ses activités aux frontières de la RCA, la RDC et du Soudan du Sud.