PISSA — Au moins 95% de la population de la commune de Pissa, dans la préfecture de la Lobaye à 68 kilomètre de la ville de Bangui vit de l’agriculture. C’est ce que témoigne au RJDH Giscard Ngodomokoma, secrétaire particulier de la mairie et certains habitants de cette localité.
Giscard Ngodomokoma, secrétaire particulier de la mairie de Pissa a expliqué que la majorité de la population de Pissa pratique et ne vit que de l’agriculture, « 95% de la population de Pissa ne vit que de l’agriculture, car c’est leur principale activité et les 5% sont des fonctionnaires de l’état et quelques commerçants. Nous avons les différents types de cultures ici à l’exemple du riz qui est beaucoup plus cultivé, le manioc, les bananes, le café et autres », précise-t-il.
Blanche Mamelé-Moko, cultivatrice de manioc a expliqué au RJDH les biens faits de cette activité dans sa vie, « nous sommes dans un groupement ou nous cultivons à tour de rôle le champ des membres de ce groupement. Après, chacun s’occupe de son champ. On vend les maniocs de fois en tubercule, soit on les fait sécher d’abord et pendant les périodes des chenilles on vend la cuvette ici à 3000FCFA, lors de la saison sèche, c’est à 2500FCFA. Je gagne bien ma vie et prends soins de mes enfants grâce à la culture de manioc », a-t-elle dit.
Un autre cultivateur du riz témoigne aussi les bienfaits de la culture dans sa vie, « c’est depuis 3 ans que j’ai commencé à cultiver le riz. Je vois que cela m’a vraiment apporté de l’argent. J’arrive chaque année à payer la scolarité de mes enfants. J’ai même doté ma femme avec l’argent du riz. Si le riz est décortiqué on fait le sac à 24.000 FCFA. Si tu arrives à vendre au moins six sac, tu peux bien t’en sortir» a expliqué Saturne Dakpa, cultivateur du Riz dans la commune de Lèsé près de Pissa.
Lors de son investiture, le président Faustin Archange Touadera a placé la relance de l’agriculture comme l’une de ses priorités. Selon lui, l’Etat mènera une réelle relance de l’agriculture et fera stimuler toutes les productions. L’état fournira des semences et des engrais aux paysans et leur assurer l’encadrement technique nécessaire pour atteindre le seuil de l’agriculture.
Cette déclaration est l’attente de la population de Pissa qui a vu son économie agricole décimée par la crise.