La Centrafrique peut toucher le fond, oui le fond mais pas jusqu’au point où les Députés de la République se comportent désormais aux gangsters
La Centrafrique peut toucher le fond, oui le fond mais pas jusqu’au point où les Députés de la République se comportent désormais aux gangsters. La preuve en est que le député de Nola 3 Monsieur Éric Pouguola a été arrêté par les Forces de l’ordre de Nola en flagrant délit de détention des chargeurs remplis de minutions d’armes automatiques. Il a été par la suite libéré beaucoup des questions restent en suspens.
Devenir Député de la République, c’est être un exemple, une idole pour des milliers de jeunes qui souhaitent vous emboiter le pas dans l’avenir et être au service de son pays. Mais en Centrafrique, pays de paradoxe et d’anomalie, c’est l’antipode. Les chefs des gangsters peuvent devenir députés, les trafiquants tout comme les fugitifs le peuvent aussi.
Cette facilité déconcertante avait permis à de nombreux chefs rebelles Séléka et Anti-Balaka d’être élus députés de la République malgré qu’ils aient commis des nombreux crimes relevant de la Cour Pénale Internationale. Le Député de Nola 3 Éric Pouguola est l’un des candidats du groupe Anti-Balaka à la dernière législative à être élu député de la Nation et est un exemple palpable des députés gangsters qui n’ont jamais cessé leurs vieilles habitudes de criminalité.
Juste après la fin de la 4e session extraordinaire de l’Assemblée Nationale consacrée exclusivement à la Sécurité, ‘honorable Éric Pouguola avait quitté Bangui pour regagner sa circonscription de Nola 3. Suffisamment armé, il continue de terroriser la population locale. Les gendarmes dans leur contrôle dans la ville, ont mis la main sur le député Éric en possession de plusieurs chargeurs bien garnis des minutions d’armes de guerre dans son véhicule. Connu pour être un Chef Anti-Balaka, le député a été conduit au poste de la gendarmerie de Nola centre.
Une fois arrivé au poste, Éric Pouguola se présentait aux gendarmes comme député de Nola 3. Après étonnement, ces gendarmes contactent le Bureau de l’Assemblée Nationale à Bangui pour vérification. Il a été libéré après confirmation du Bureau de l’Assemblée et sur l’instruction du PAN Karim MECKASSOUA. Plus d’un centrafricains s’interroge sur le comportement de certains de leurs élus. Est-il légal pour un Député de détenir une arme de guerre?
Sur les 140 Députés nouvellement élus à l’Assemblée Nationale, 5 sont des Anti-Balaka et 1 Séléka. Ce qui compliquera les tâches de la nouvelle Cour Spéciale de la Justice qui sera mise en place prochainement afin de juger les potentiels criminels en RCA. Selon l’Amnesty International, la milice Anti-Balaka tout comme l’ex-coalition Séléka ssont à l’origine de nombreux crimes dont les crimes de guerre et crime contre l’humanité.