Sous la pression de la Communauté Internationale en particulier l’ONU et l’Union Africaine, le Président Faustin Archange TOUADÉRA serait totalement perdu dans sa politique de rigueur vis-à-vis des groupes armés. Depuis deux semaines, le remaniement gouvernemental annoncé et prévoyant une légère retouche risque de changer d’ossature complètement. En cause, la rentrée probable prochainement des Ministres Séléka dans le gouvernement.
En politique, il faut parfois pactiser avec le diable pour réussir. L’essentiel c’est de savoir comment il scanne ses ennemis et détecter en même temps ses anges de mort. Le Président Faustin Archange TOUADÉRA, un novice en politique n’a pas encore compris qu’en politique, il faut de temps en temps tendre la main à ses adversaires pour réussir. Tous les régimes qui se sont succédé depuis plus de 40 ans dans ce pays ont privilégié le dialogue pour régler les différents conflits qui ont secoué ce pays. Il est pratiquement inutile de faire le bras de fer prolongé si on est persuadé de n’avoir pas suffisamment des moyens pour prendre le dessus.
Depuis son arrivée au pouvoir en mars dernier, le Président Faustin Archange TOUADÉRA a centré toute sa politique sur la fermeté vis-à-vis des groupes armés en particulier la Séléka. Cette dernière, plus importante que jamais sur l’échiquier politique de notre pays, ne doit être négligée pour des raisons quelconques. L’Union Africaine et l’Organisation des Nations-Unies auraient compris le jeu du Président TOUADÉRA qui ressemble de plus en plus à un règlement de compte. Même si on retrouve quelques sujets musulmans dans le gouvernement du Premier Ministre SARANDJI, on n’y voit aucun dans le cabinet, ni du Président TOUADÉRA, ni du Président MECKASSOUA et même celui du Premier Ministre SARANDJI. Il est vrai qu’être musulman ne veut pas dire être Séléka et vice versa, mais nous ne devrions pas pour autant oublier que la première revendication des Séléka en 2012 jusqu’à présent est centrée sur la marginalisation des sujets musulmans dans la fonction publique centrafricaine y compris pour les nominations à des postes de responsabilité. Cela peut constituer un prétexte pour le prolongement des hostilités dans le pays d’autant plus que le pays ne dispose assez des moyens militaires pour faire face à cette situation.
La Communauté internationale qui n’a cessé de le répéter au Président TOUADERA, vient de lui mettre des puces à gènes politiques dans les oreilles et un coup de pression énorme sur sa tête afin de former un Gouvernement d’Union Nationale (GUN) au lieu d’un simple léger remaniement.
Pour l’Union Africaine, Monsieur SARANDJI doit quitter son poste du Premier Ministre, ce que son maître, le Président TOUADÉRA alias la TORTUE refuse. C’est le point de blocage.
En tout cas les choses se précisent petit à petit, le retour de la Sélaka dans le gouvernement est plus qu’inévitable.
Contesté de plus en plus par des Centrafricains, le gouvernement de SARANDJI risque de subir une profonde modification si le Président TOUADÉRA cède totalement à la pression de la Communauté internationale. Une dizaine des Ministres risquent de faire leurs valises.