Dans quelques mois, la Banque des Etats de l’Afrique centrale aura un nouveau gouverneur. Le mandat de l’actuelle équipe dirigée par l’équato-guinéen Lucas Abaga Nchama arrive à son terme. Le choix du successeur doit se décider ce samedi 30 juillet lors de la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac) à Malabo en Guinée-équatoriale.
Selon la conformité des règles définies par l’institution, le Tchad devrait hérité du poste de gouverneur. Un rappel a d’ailleurs été lancé tout récemment par l’Union économique de l’Afrique centrale (Ueac) invitant les Etats à proposer de nouvelles candidatures avant la dite conférence de la CEMAC. Six Etats membres composent l’institution : le Cameroun, le Tchad, le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Congo, la Centrafrique.
Les 16 et 17 janvier à Bangui en 2010, le sommet de la CEMAC avait porté l’Equato-Guinéen Lucas Abaga Nchama à la tête de la BEAC et précisé qu’à l’issue de son mandat une logique de rotation entre les Etats devrait s’imposer dans l’ordre qui suit le Tchad, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo et le Gabon. Le poste de gouverneur devrait ainsi revenir au Tchad pour une durée de 7 ans. Rappelons que la gouvernance de la BEAC se compose du gouverneur, de 6 membres du gouverneur, du vice-gouverneur, du secrétaire général et de 3 directeurs généraux.
Le prochain gouverneur devra poursuivre les efforts entrepris par Lucas Abaga Nchama dont le bilan à la tête de la BEAC s’avère positif: selon les commissaires aux comptes de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), le bilan 2015 présente un résultat net bénéficiaire de 160, 795 milliards FCFA. Ce résultat est largement supérieur à celui obtenu à la même période l’année précédente et qui s’élevait à 25,108 milliards de FCFA. Soit un excédent de 540,42%. Un bilan certes positif qu’il faut préserver à l’instar de la BCEAO en Afrique de l’ouest. L’institution bancaire ouest-africaine a innové par des investissements à forte valeur ajouté ( énergie, agriculture, transport, etc). La CEMAC à travers son bras financier, la BEAC, doit poursuivre également ses efforts dans ce sens avec l’appui du FMI et du trésor français. Aussi, le futur gouverneur de la BEAC devrait susciter l’unanimité dans le sillage de Lucas Abaga Nchama. L’équato-guinéen a redressé la barre après une gestion douteuse de la part de son prédécesseur, le gabonais Philibert Andzembe embourbé dans des scandales financiers. Cette fois encore, pas question de complaisance dans le cadre de la désignation du successeur de M. Abaga Nchama. L’objectif pour les états membres étant de garantir une gestion pérenne de la stabilité de la monnaie et des prix en maîtrisant l’inflation dans le cadre d’une économie sous-régionale intégrée.
La rédaction