Bangui — L’ancien ministre et président du mouvement armé Révolution Justice (RJ), Armel Ningatoloum Sayo appelle au rapatriement des combattants étrangers. Pour lui, le retour de la paix dans le pays dépend de cette opération. Il l’a dit lors d’une interview accordée vendredi dernier au RJDH.
RJDH: M Armel Mingatoloum Sayo (ANS), bonjour.
ANS : Bonjour !
Dans quelle état se trouve aujourd’hui votre mouvement Révolution, Justice suite à la division qui l’a miné ces derniers temps ?
ANS : Révolution Justice se porte à merveille. Il attend comme tous les groupes armés inscrits dans le processus DDRR, la réalisation de ce processus. Il n’ya pas division en notre sein mais quelques éléments égarés se sont permis d’entretenir le désordre et le flou. Mais tout ceci n’a aucun effet sur la RJ qui se porte à merveille.
Comment vous vous organisez déjà pour le processus du DDRR ?
ANS : Depuis la signature des accords de Brazzaville puis du forum inter centrafricain de Bangui, tous les groupes armés sont censés se cantonner en respectant l’esprit de ces accords-là. Et bien, RJ est cantonnée en attendant la réalisation de ce processus comme je venais d’évoquer. N’empêche qu’il y ait des mouvements de gauche à droite parce que les gens sont dans leur zone de juridiction et dans leur région. Mais RJ reste prompte en ligne et entend vivre ce processus en toute sincérité et réalité.
Beaucoup de groupes armés sont hostiles au dernier R du DDR qui vise le rapatriement qu’en pensez-vous ?
ANS : Je pense qu’il ne faudrait pas qu’on se trompe d’analyse, parce que le pays a subi une crise et nous amorçons la résolution et donc ce R qui s’inscrit dans la suite logique du DDR est essentiel. Il ya eu beaucoup de combattants étrangers. Pour le retour de la paix, il faut que ceux-ci soient rapatriés.
Beaucoup sont ceux qui pensent qu’il y a des intentions cachées derrière cette hostilité !
A.S : Justement avec tout ce qui se passe dans le pays, nous n’arrivons plus à comprendre, si nous voulons la paix ou non.
Si nous voulons la paix, nous devons accepter de marcher avec les propositions qui nous ont été faites. Alors quand on est retissant devant ces propositions, on se pose des questions sur les intentions des uns et des autres.
Le président Faustin Archange Touadera envisage un dialogue après le processus DDRR qu’en pensez-vous ?
ANS : Il n’a pas tord, je pense. Ce sera pour lui l’occasion de lancer un message de consolidation de paix dans le pays. C’est un engagement, c’est beaucoup d’investissement et d’implication également et donc maintenant c’est prier toute la nation à vouloir consolider cet acte.
Le Conseil de Sécurité des Nations Unies vient de prolonger le mandat de la Minusca jusqu’au mois de novembre 2017, quelles sont vos attentes ?
A.S : L’importance de la présence de la Minusca est palpable aujourd’hui malgré les plaintes enregistrées. Prolonger son mandat n’est pas une mauvaise chose à partir du moment où nous n’avons pas encore notre armée.
Je vous Remercie
Propos recueillis par Jean Fernand Koena