Les éléments de l’ex-Séléka maintiennent leur menace de faire exploser la poudrière du camp Beal. C’est depuis deux jours que ces combattants ont sorti leurs armes et ont déclaré avoir miné la poudrière.Un cadre de la Minusca est descendu au camp Beal pour rencontrer les combattants de l’ex-Séléka. Malgré cette première tentative, les combattants n’ont pas changé d’avis. « Nous n’avons pas eu gain de cause malgré le passage d’un colonel de la Minusca. Ce dernier s’est contenté de nous faire des promesses mais, nous savons que c’est comme ça qu’ils agissent toujours. Nous avons donné trois jours et le délai expire demain si rien n’est fait entre temps, nous mettrons le feu. Pour nous, il est question de mourir en martyrs et nous sommes prêts à le faire. C’est demain que nous allons passer à l’acte » a confié un des responsables des combattants de la Séléka basés au camp Beal.
Il faut dire que dans la matinée, ces combattants ont commencé à tirer dans tous les sens. A l’hôpital communautaire situé en face de ce camp, certains malades ont du retourner chez eux à cause de cette menace là. Un parent de malade rencontré à la sortie de l’hôpital s’est confié en ces termes « je suis obligé d’aller prendre un taxi afin de sortir avec mon neveu qui est en suivi suite à une intervention chirurgicale. Nous sortons parce qu’ils ont commencé à tirer ce qui montre qu’ils sont capables de faire exploser la poudrière comme ils le disent. Nous nous mettrons à l’abri et après on reviendra avec le malade. Il y a des gens qui sont déjà sortis depuis ».
Interrogée sur cette question, la MINUSCA n’a pas voulu donner plus de précisions. Un cadre de cette force onusienne a expliqué que les négociations avec les manifestants sont du domaine de l’exécutif centrafricain « d’ailleurs on nous dit que les autorités sont déjà en négociations avec ces combattants. Nous allons appuyer si possible » a expliqué ce cadre qui a requis l’anonymat.
Centrafrique Libre a tenté en vain d’entrer en contact dans la journée avec les autorités centrafricaines pour avoir une idée sur les négociations et surtout connaitre leur position face aux revendications et à la menace des combattants de l’ex-Séléka.
Notons que ces ex-Séléka réclament de bonnes conditions de transfèrement ainsi que des mesures d’accompagnement avant de quitter le camp Beal à la demande du gouvernement centrafricain et de la communauté internationale qui voudraient, selon de sources bien informées, utiliser ce camp comme une base des forces internationales.
Diane LIGANGUE