Une semaine cruciale commence aujourd'hui pour la Centrafrique, avec l'arrivée à Bangui d'une mission du FMI accompagnée des autres bailleurs internationaux. Principal enjeu : boucler le budget de l'Etat pour cette année et la suivante.
Dans cette Centrafrique où la paix est encore précaire, le budget 2014 n'a été voté qu'au mois de juin. Et pour 2015, on en est encore au stade du projet. Son montant, son contenu, seront discutés cette semaine avec les bailleurs, car sans l'aide internationale pas de salut. En début d'année, les pays voisins - le Congo-Brazzaville, la Guinée équatoriale, le Gabon, le Cameroun et bien sûr l'Angola - ont paré au plus pressé pour colmater les brèches.
L'Etat a commencé à respirer en juin quand ont été versés les 13 millions de dollars du FMI. Une première tranche dite de facilité de crédit rapide essentielle parce qu'elle déclenche l'assistance des autres bailleurs. En septembre, la Banque africaine de développement et l'Union européenne ont versé leur part (respectivement 11 et 16 milliards de francs CFA). La Banque mondiale est intervenue dès avril pour payer les salaires des fonctionnaires, au même moment la France a effacé les arriérés de paiement de la Centrafrique auprès du FMI, c'était un préalable impératif pour que le fonds puisse débloquer sa fameuse facilité.
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