BANGUI - Les cultivateurs dont les parcelles ont été utilisées pour la construction de la base de la Minusca à Bouar continuent de se plaindre. Ces derniers réclament toujours la compensation qui leur était promise.
L’attente est de plus en plus longue pour ces cent cinquante-deux cultivateurs de Bouar. Olivier Kombo, délégué de ces derniers, regrette que la Minusca et le gouvernement ne puissent pas tenir parole « ils avaient pris nos noms et enregistré la qualité des cultures vivrières qu’on avait dans nos champs. On nous avait promis de l’argent pour nous aider à nous procurer une autre parcelle. Mais ces mesures n’arrivent pas depuis trois années aujourd’hui. Nous souffrons à cause de cela » explique t-il.
Les propriétaires de ces terrains ont, organisé quatre sit-in devant le siège de la Minusca à Bouar pour réclamer cet argent mais depuis aucun geste n’est fait. Pour le moment, les plaignants ne savent pas qui du gouvernement et de la Minusca doit leur verser cet agent « quand on va à la Minusca, on nous dit que c’est le gouvernement qui va verser le sous. Mais du coté des autorités, on renvoie la balle à la Minusca, on ne sait plus qui doit donner l’argent » confie Oliver Kombo.
Le porte-parole de la Minusca, Vladémir Monteiro Contacté sur la question, fait savoir qu’il n’est pas possible pour la Minusca de discuter avec des particuliers « nous discutons avec le gouvernement sur ces genres de question, on ne le fait pas avec des tiers » précise t-il avant de noter que la mission onusienne s’est installée avec l’autorisation de l’Etat centrafricain, sans donner plus de précision.
Le porte-parole du gouvernement n’a pas été joignable pour se prononcer sur ce dossier. Selon des informations RJDH, la Minusca avait promis de verser 70.000 Fcfa à chaque propriétaire. Quelques cultivateurs auraient reçu cet argent.