Bangui — Les gouvernements Tchadien et centrafricain et le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés se sont mis d’accord sur le processus de rapatriement volontaires des Centrafricains réfugiés au Tchad. Une réunion tenue le 02 aout dernier à Bangui, a permis aux trois parties de définir les préalables à cette opération.
Les trois parties ont adopté huit recommandations qui préparent la signature ultérieure d’un accord tripartite de rapatriement volontaire des réfugiés. Ces préalables imposent aux parties l’identification, l’ouverture et la sécurisation de couloirs humanitaires entre le Tchad et la RCA. Les parties ont aussi recommandé le partage renforcé d’informations sur les mouvements transfrontaliers.
Le document adopté à l’issue de la réunion de Bangui appelle à la préparation de cadre pour accueillir les réfugiés souhaitant revenir. Ces préparatifs, selon le document passent par le redéploiement de l’administration dans les zones de retour et la sensibilisation sur la cohésion sociale dans les camps de réfugiés et les zones de retour, la libération des maisons et terres appartenant aux réfugiés et la présence des forces de défenses et de sécurité dans les zones de retour.
Cette initiative a été saluée par Jean-Serge Bokassa, Charles Armel Doubane et Virginie Mbaïkua respectivement ministre de l’Administration du Territoire, ministre des Affaires Etrangères et ministre des Affaires Sociales.
Jean-Serge Bokassa a rassuré quant à la volonté du gouvernement centrafricain à œuvrer pour le retour des réfugiés « étant à la charge de la sécurité du pays, nous avons un rôle important à jouer. Je tiens à rassurer la CNR-Tchad et la CNR-RCA que nous mettrons toute la volonté politique qu’il faut pour que nos compatriotes puissent rentrer chez eux dans de bonnes conditions » a-t-il rassuré.
Selon Charles Armel Doubane, la délégation centrafricaine se rendra d’ici peu au Tchad pour finaliser l’accord sur le rapatriement volontaire avant sa signature qui marque le début des opérations.
63.777 Centrafricains, selon le HCR, sont aujourd’hui réfugiés au Tchad.