Plus d’un an depuis la fin de guerre en Centrafrique, les membres d’ex-groupes armés ne sont toujours pas démobilisés et réinsérés dans la société.
Ils doivent passer par le Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement (DDRR), un processus appuyé par la communauté internationale, dont la mise en œuvre reste un défi pour le pays.
Au moins 7.000 combattants d’ex-groupes armés centrafricains doivent, selon les estimations, passer par le processus.
Les bénéficiaires de ce programme sont les membres de neuf ex-groupes armés signataires de l’accord sur le désarmement du 10 mai 2015 à Bangui.
Dans le cadre de ce processus un autre programme dit "pré-DDR" est initié par la Minusca (Mission des Nations Unies en Centrafrique) en faveur des groupes armés. En l’espace d’un an, plus de 3.100 ex combattants, anti-balaka et ex séléka ont été recensés par la mission onusienne.
Le gouvernement centrafricain mène depuis plusieurs mois des actions diplomatiques à fin d'obtenir des financements pour la réussite de ce processus.
Certains membres des groupes armés estiment que sa mise en oeuvre tarde trop.
Pour Jean Wilibyro Sacko, ministre conseiller spécial à la présidence centrafricaine, chargé du DDRR, le processus doit être bien mené.
"Le processus est un peu long. Il faudra qu’il soit bien mené. C’est pourquoi cette première phase de pré-DDR doit permettre de mettre en place toutes les organisations, se donner une image de ce que nous devons effectivement faire pour atteindre tous les groupes et ainsi commencer à préparer une première étape de prise de contacts de tous les groupes armés avec les communautés de base dans lesquelles ils sont impliqués", indique M. Sacko.
L’un des problèmes à régler avant le démarrage effectif de ce programme sera celui de l’effectif des combattants qui dépasse largement le quota arrêté.
Judicaël Ez Moganazoum, secrétaire général de la Coordination des Anti-balaka parle de 72.000 hommes dans leur mouvement.
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