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Blog/Retour et arrestation de Francis Bozizé en Centrafrique : A quel jeu joue le président Touadera ?
Publié le dimanche 7 aout 2016  |  LNC
Jean-Francis
© Autre presse par DR
Jean-Francis Bozizé, le fils de l`ancien président
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Après la sanglante crise politico-militaire qui a mis les couches de la société centrafricaine en lambeaux, la population meurtrie est entrain de conjuguer des efforts pour reconstruire un pays jadis prospère. C’est ainsi que les centrafricains se sont mobilisés massivement malgré le climat sécuritaire tendu pour élire le Président de la République.

Le tableau synoptique était ainsi établi : d’abord le retour à l’ordre constitutionnel, ensuite le désarmement en passant par la justice et la réconciliation nationale. Soucieux de contribuer à la reconstruction du pays, les centrafricains sont plus que jamais tolérants envers le nouveau locataire du palais de la renaissance nonobstant les différentes nominations qui s’apparentent à la réhabilitation de ceux qui ont contribué à la destruction du pays.

C’est la rupture ou le KNK déguisé ou rénové ? Apparemment, le Président de la République a du mal à se démarquer de son ancien parti.

AINSI, LE PEUPLE SE DOIT DE POSER LÉGITIMEMENT LA QUESTION SUIVANTE : À QUEL JEU JOUE LE PRÉSIDENT TOUADERA ?

Il est vrai que les jeux olympiques de Rio viennent de s’ouvrir mais celui choisi par le Président de la République a une odeur nauséabonde et qui risque de constituer un obstacle à son mandat. La goutte d’eau qui risque de déborder le vase s’assimile à une trahison. Qui trahit qui ? Les centrafricains sont trop sages et intelligents pour deviner. Il s’agit du retour volontaire au pays, à bord d’un vol régulier de Kenyan Airways de l’ex ministre délégué des forces armées, fils aîné de l’ancien Président de la République. Il semble que ce retour a eu la bénédiction des nouvelles autorités de Bangui car il a été rendu possible à leur demande.

Sa descente sans crainte à l’aéroport international de Bangui-Mpoko le justifie. Ce retour spectacle a réveillé la conscience des centrafricains qui se posent mille et une question. Pourquoi et comment une personnalité politique de cette envergure, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international et sous sanction de l’ONU assortie d’interdiction de voyager peut franchir aussi facilement les frontières centrafricaines ?

A t-il bénéficié de soutiens ou de complicité ? L’arrestation d’une telle personnalité devrait se faire de façon systématique à l’aéroport et non quelques jours après dans une chambre d’hôtel. Se constituer volontairement prisonnier est-il un moyen de préparer le retour de son père qui lui aussi sous sanction du conseil de sécurité de l’ONU ? Le retour de l’enfant prodige à la veille des négociations avec les groupes armés est la résultante d’une coïncidence ? Pourquoi ce retour à la veille d’une imminente gouvernement d’union nationale ?

Visiblement ce retour empoisonne la vie politique, le processus démocratique et le processus de désarmement. A la lecture optique des événements, la justice centrafricaine a été également surprise par ce scoop et n’a réagi qu’ultérieurement. L’initiative provient-elle des autorités centrafricaines où comme d’habitude le fruit d’une ingérence ?

Personne n’est à mesure de la certifier. Il ne faut pas perdre de vue que beaucoup d’armes sont disséminés à travers le pays et l’acquis sécuritaire peut être mis en cause par la présence de cet encombrant prisonnier. Cette présence relève de la simple provocation et constitue un manque de respect à l’égard des victimes de cette crise meurtrière. Fort de ce qui précède et nonobstant le jeu hybride du Président de la République, nous demandons avec insistance au Président de l’assemblée nationale de mettre en place une commission d’enquête parlementaire pour édifier le peuple sur ce rocambolesque retour. Un rapport doit être déposé sur le bureau du procureur de la République pour d’éventuelles suites judiciaires. Mais attention, ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites pas que c’est moi.
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