Bangui (Centrafrique) - Les éléments de la coalition séléka basés au Camp Béal, dans le 1er arrondissement, proche de la Maison de la télévision centrafricaine, ont érigés jeudi matin des barricades sur les avenues des Martyrs et celle de l’Indépendance en vue de protester contre leur délocalisation sans le processus de Désarmement démobilisation et réinsertion (DDR).
En soutien à leurs collègues, ceux, se trouvant au Camp de l’ex-RDOT, sont entrés dans la danse en empêchant les taxis et bus d’atteindre le PK12.
Lundi, ces mêmes Séléka étaient sortis brandissant et menaçant de la menace de faire sauter la poudrière du Camp Béal qui les abrite. Ce camp abritait le ministère de Défense sous le régime Bozize et a également hébergé des forces françaises.
‘’Nous attendions le DDR et brusquement, le gouvernement, avec l’appui de l’Organisation internationale pour la migration(OIM), nous a demandé de quitter et regagner nos familles. Comment allons-nous vivre avec cette somme de dix mille francs cfa, sachant pertinemment que nous y sommes basés depuis plusieurs mois et que nous avons tout perdu ?’’ s’est interrogé un mutin face à la presse.
Pour tenter de ramener l’ordre et rétablir la circulation, les casques bleus appuyés des forces de sécurité intérieure centrafricaine, c’est-à-dire la police et la gendarmerie, se sont déployées dans plusieurs zones et de la capitale.
‘’Les hautes autorités politiques sont au courant et des dispositions sont en train d’être prises pour une rencontre à niveau assez élevée pour débattre avec certains chefs de la séléka afin de trouver une solution’’, a indiqué une source proche de la gendarmerie. ‘’En ce qui nous concerne, a-t-elle ajouté, nous sommes sur le terrain avec les forces internationales pour ramener le calme. ‘’
Ces forces séléka ont donné un ultimatum de trois jours à compter de lundi dernier, au gouvernement pour satisfaire leurs revendications axées sur le DDR, leur enrôlement dans l’armée nationale ou leur réinsertion dans la vie active.
KG/cat/APA