Paris – Hormis l’herbe qui verdoie et la latérite qui poudroie, rien de substantiel dans les déclarations du président Touadera sur le succès de son processus de désarmement des bandes armées en RCA.
Battu au premier tour de la présidentielle avec juste 5% des votes, le voilà pourtant devenu président de la RCA, par le miracle des trucages de la communauté internationale de Bangui, ce machin informe et fourre tout, dirigé en son temps par l’ambassadeur de France de l’époque Charles Malinas. Le coup d’Ali Bongo au Gabon, lui aussi battu au premier tour des présidentielles gabonaises aura de même réussi en RCA.
Anicet Dologuélé, Mr 10%, qui lui aussi avait activement magouillé pour être élu président l’a toujours mauvaise. Battu sur le fil par Touadera, avec le support occulte du KNK et de François Bozizé à distance.
Le “professeur” Faustin Archange Touadera est parfaitement conscient du fait qu’il n’est qu’un usurpateur au pouvoir, tout comme cet autre imposteur de Meckassoua à la tête de l’assemblée nationale. Aussi, dès son investiture, il se devait de se légitimer aux yeux des centrafricains. La bonne idée était de lancer le processus de désarmement des bandes armées, contrôlant peu ou prou, près de 70% du territoire national.
Mais, voilà, ce n’est pas tout de ne s’en tenir qu’aux discours d’intention, car son DDR ou encore DDRR en est toujours au stade du fantasme.
Ce qui amuse les dangereux Séléka.
Ali Darass Mahamat chef Séléka de sa UPC fait la pluie et le beau temps dans la Haute Kotto et Ouaka, des chefs de milice Séléka à Bangui prennent en otage les populations du KAM 5.
Darass se moque de Touadera, déclarant récemment : “Où, est la légitimité de ce Président, il ne quitte pas Bangui et veut négocier à distance ? Et avec quoi il va nous désarmer ?”, ce qui avait agacé Touadera, au point d’inviter discrètement des chefs Séléka au palais de la Renaissance à Bangui, pour négocier.
Echec, ces messieurs, les Aroun Gueye et autres Abdoulaye Hissen espèrent aussi leur part du gâteau, ils veulent entrer au gouvernement. Et certains de mettre le nez de Touadera dans son caca : “Qui t’a élu ? Tu as volé les élections non ?”.
Image résumant la situation figée, à Kaga Bandoro il y a quelques jours, des chefs Séléka par pure provocation sont venus voir le président en uniforme. Colère de la MINUSCA qui les refoulait. Ce qui mettait fin à la possible entrevue avec la SELEKA.
Dès lors, sans des négociations avec les chefs rebelles les plus virulents dans le pays, comment Faustin Touadera pourra-t’il se légitimer avec sa seule option son DDR ? Car pour le reste, il s’en tient à cette célèbre formule de François Bozizé quand il s’agissait de boucler les trous béants de son budget : “Avec l’aide de nos partenaires internationaux.” Signifiant : “Je tends l’obole pour mendier.”
Touadera vient de mettre en place une usine à gaz pour son DDR, en usant de 4 milliards de F CFA des 9 offerts à la RCA par la CEMAC. Mais c’est une coquille vide si personne en face ne s’y rend.
Enfin, et c’est certainement le plus important, voire le plus grave.
On fait la paix, on négocie, on paye des criminels en série comme le fait la Minusca sur le dos des milliers de victimes des Séléka et des Anti-Balaka ? Qu’en est-il du sort des victimes et de leurs familles ? Du sort de tout ce qu’elles ont perdu ? A partir de combien de milliers de crimes a-t’on l’impunité en Centrafrique ? Les programmes DDR de la Minusca et de Touadera n’envisagent pas une seconde la poursuite par la justice de ces criminels.