Bangui (Centrafrique) - Le Premier ministre centrafricain Simplice Mathieu Sarandji a dénoncé, mardi à Bangui, les agissements des ex-rebelles de la séléka, soulignant qu’ils constituent un frein à la sortie de la crise militaro-politique que le pays traverse.
Sarandji s’exprimait lors d’une visite à la Section de recherche et d’investigation (SRI - service d’enquête de la gendarmerie) dont les éléments ont arrêté des hommes armés lors d’une perquisition, lundi à Bangui, du domicile d’Abdoulaye Hissein, l’un des chefs rebelles de la séléka.
Pour le Premier ministre, ces chefs rebelles donnent l’impression d’adhérer au programme de Désarmement démobilisation et réintégration (DDR) que le gouvernement est en train de mettre en place mais en vérité ils continuent de se comporter en seigneurs de guerre.
Le Premier ministre a demandé à la population centrafricaine de ‘’rester calme’’ et mobilisée derrière le Président de la République Faustin Archange Touadéra qui, a-t-il souligné, ne peut mettre fin à l’insécurité que par le dialogue qu’il a toujours prôné en accédant au pouvoir.
Lundi, le ministre des Transport, porte-parole du gouvernement, Théodore Jousso a dans un communiqué annoncé que deux rebelles ont été tués et 4 autres gravement blessés.
Parmi eux, il y a Hamed Tidjani, l’un des « bandits du Km5, proche de Noureddine Adam ». Redouté en Centrafrique, ce chef rebelle de la séléka a quitté Bangui dans la nuit de samedi pour une destination inconnue.
Selon le ministre de la sécurité publique, Jean Serge Bokassa, les chefs rebelles, Abdoulaye Hisseine et Aroun Gaye, n’ont pas été arrêtés lors de l’accrochage de Sibut entre des rebelles et des éléments de la Minusca.
Dans un ton très remonté, le ministre Bokassa a demandé l’ouverture d’une enquête afin d’établir les responsabilités dans la fuite de ces leaders.
Selon le ministre, trois jeunes ont été pris en otage par ces chefs rebelles en cavale.