BANGUI — Les ministres de la sécurité et de la défense, selon Joseph Bendouga, président du Mouvement Démocratique pour la Renaissance et l’Evolution de Centrafrique (MDREC), ne font pas ce qu’il faut pour garantir la sécurité des Centrafricains. Il l’a dit dans une interview accordée au RJDH, le mardi 16 août dernier.
La fuite des leaders de l’ex-Séléka était, selon le président du MDREC, prévisible. Joseph Bendouga a confié au RJDH que les informations relatives à la sortie de ces chefs rebelles circulaient à Bangui depuis quelques jours. Pour lui, les ministres de la sécurité publique et de la défense se sont montrés incompétents dans la gestion du dossier, « il y a deux semaines Abdoulaye Hissene a fait le plein de ses véhicules et rempli de gros bidons dans une station de la place. Que font les ministres de la sécurité publique et de la défense qui sont censés protéger la population centrafricaine ? Je pense que ces deux membres du gouvernement ont failli, ils n’ont pas fait ce qu’il faut » affirme Joseph Bendouga.
Le président du MDREC dit ne pas comprendre qu’une colonne armée puisse traverser toute la ville de Bangui sans aucune inquiétude. « Où étaient les forces de la gendarmerie et de la police ? », s’est-il interrogé.
Sur l’enquête souhaitée par le ministre de la sécurité, Joseph Bendouga pense que si enquête doit y avoir, elle doit commencer sur le ministre demandeur « s’il faut ouvrir une enquête afin de situer la responsabilité de chacun comme le souhaite Jean Serge Bokassa, l’enquête doit commencer par lui-même et ainsi que Joseph Yaketé de la défense qui à vue d’œil ont failli dans leur mission », précise-Joseph Bendounga.
Pour le président du MDREC, le dialogue avec les groupes armés est dépassé, « nous avons pensé que Faustin Archange Touadera allait tout faire pour remettre en place notre armée malheureusement ce dernier se base seulement sur la Minusca qui privilège le dialogue avec les rebelles, ce dialogue, je pense est dépassé parce que de l’autre coté, les gens sont dans une autre logique qui n’est pas celle du dialogue », déplore-t-il.
La réaction de président du MDREC fait suite à l’arrestation d’une dizaine de leaders de l’ex-Séléka qui, en tête d’une colonne armée, voulait rejoindre la ville de Kaga-Bandoro considérée comme fief du FPRC branche de l’ex-Séléka à laquelle appartiennent les membres de cette colonne.