Bruxelles – Centrafrique, terre de tous les paradoxes et de toutes les absurdités. Catherine Samba-Panza, qui outre le fait d’avoir été la plus grande prédatrice de ce pays, laisse encore des traces. Nommer un étranger, ambassadeur du pays auprès de l’ONU en Suisse, c’est une première.
Son nom, Laurent Foucher, il est français, et certainement pas centrafricain.
C’est un homme d’affaires dans les secteurs des mines, du pétrole et des télécoms en Afrique, mais surtout, un très proche du sulfureux Claude Guéant, l’ancien ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy, devenu avocat depuis. C’est ce même Foucher qui avait mis son jet privé à la disposition de Guéant pour venir faire la tournée des popotes à Bangui en juin 2013, en compagnie d’entrepreneurs français.
Sans doute du fait de sa fortune et de son carnet d’adresses que l’ex présidente de transition centrafricaine l’ait nommée Ambassadeur de la Centrafrique auprès de l’ONU en Suisse avec un vrai-faux passeport diplomatique centrafricain ?
Fortune aidant, la mission centrafricaine est installée au Grand Saconnex, une commune luxueuse du canton de Genève.
Mais connaissant la capacité de prédation de Catherine Samba-Panza, qu’avait-elle à y gagner ? Et plus actuel, pourquoi les nouvelles autorités centrafricaines ne mettent-elles pas bon ordre dans cette pratique hors la loi ? Laurent Foucher n’est pas nommé Consul de Centrafrique, ce qui eut été différent, mais diplomate centrafricain auprès de l’ONU par CSP. A quel prix ? Pour quelle contre partie sans doute juteuse ?