Douala (Cameroun) - La douane camerounaise et le groupe Bolloré ont signé un protocole d’accord visant à améliorer le dispositif de sécurisation des opérations de transit sur les corridors Douala-Bangui et Douala-Ndjamena, la Centrafrique et le Tchad qui deux pays d’hinterland utilisant le port de Douala comme principal zone de transit, puisque plus de 80 pour cent des volumes de leurs marchandises passent par cette plate forme portuaire camerounaise, a constaté APA mardi sur place dans la métropole économique camerounaise.
L’opération se veut aussi une nouvelle illustration de la mise en œuvre du partenariat douanes/entreprises, vise l’amélioration de la plateforme de transit du port de Douala, la mise en place de magasins et aires de dédouanement à Ngaoundéré, Belabo, Kribi, ainsi que la construction au sein de ces espaces d’infrastructures dédiées à la douane.
La présence des bandes armées en territoire centrafricain jusqu’aux frontières orientales du Cameroun, ainsi que des attaques armées de la secte terroriste nigériane Boko Haram dans l’Extrême-nord du Cameroun, militent pour le renforcement des mesures de sécurité dans les deux corridors pour assurer la fluidité du trafic.
Dans cette perspective, sont également envisagées la mise en place du titre unique rail/route, l’accélération du processus de dématérialisation de l’ensemble des procédures de transit jusqu’aux frontières et celle de la nouvelle réglementation sur les ports secs et les magasins et aires de dédouanement extérieurs.
« Nous devons tous avoir à l’esprit que l’Etat attend de nous la facilitation et la sécurisation des échanges, ainsi que la mobilisation des recettes fiscales et douanières. De même, nos partenaires aussi doivent améliorer leur chiffre d’affaires. C’est donc un partenariat gagnant-gagnant », a souligné le directeur général de douanes (DGD) Edwin Fongod Nuvaga.
Pour le directeur régional Golfe de Guinée de Bolloré Transport & Logistic Mohamed Diop, « on peut s’attendre à une amélioration de la compétitivité du mode de transport rail/route par une réduction drastique des délais de passage, une réduction des contraintes liées aux choix du rail grâce à la fluidité des formalités douanières et la mise en place du titre unique de transit rail/route », a-t-il indiqué.