Les Camerounais ont toujours manifesté un peu de condescendance envers les Centrafricains. De même, les autorités camerounaises se sont résignées à l’instabilité chronique qui règne à Bangui et aux inconséquences d’une classe politique dépourvue de scrupules pour se maintenir au pouvoir.
Alors que depuis 1960, le Cameroun n’a connu que deux chefs de l’État, le palais de la Renaissance de Bangui a vu passer neuf locataires, dont deux fois David Dacko.
Les tourments actuels du président Paul Biya viennent, bien sûr, de Boko Haram qui met la région de l’Extrême nord en état de siège, mais aussi des conséquences de la crise centrafricaine qui s’installe dans la durée. Si la lutte contre Boko Haram est une affaire régionale avec le concours du Niger, du Tchad, du Nigeria et l’appui des Occidentaux, en revanche, il revient au Cameroun, seul, de prendre la mesure des problèmes collatéraux venant de la crise centrafricaine et d’y faire face.
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