Ngakobo—La population de la ville de Ngakobo a prouvé son mécontentement vis-à-vis de la Minusca, par une marche de protestation pour exiger le départ du contingent mauritanien, après la mort d’un habitant de la localité ce 24 août. Le porte-parole de la Minusca Vladimir Montereo rejette les accusations
Selon le témoignage de Nicaise-Floran Lembé, secrétaire général des déplacés de Ngakobo joint par le RJDH ce matin, « la population est montée au créneau pour prouver sa désolation suite à l’incident qui a occasionné la mort d’un habitant en complicité avec les soldats de la paix, à environ de 5 kilomètres de la ville de Ngakobo », a-t-il témoigné.
Nicaise Floran Lembé a fait savoir que la victime revenait du champ avec son épouse, « il était descendu dans un marigot pour se laver, subitement un coup de feu a été entendu. Les contingents mauritaniens de la Minusca ont interdit aux présumés auto défense de récupérer le corps de la victime », a-t-il expliqué.
Il réitère que « deux véhicules dont l’un est chargé des contingents mauritaniens et l’autre des ex-Séléka ont ramené le corps et l’ont déposé à la gendarmerie de la ville de Ngakobo. C’est à ce moment que la population s’est organisée afin de protester contre cette connivence de la Minusca et les ex-Séléka », a expliqué Nicaise Floran Lembé.
Joint par le RJDH Vladimir, porte-parole de la Minusca a rejeté toutes les accusations formulées par la population de cette localité contre la Minusca, « les contingents mauritaniens sont des professionnels et instruits. Ils sont déployés dans cette ville rien que pour assurer la sécurité de la population », a-t-il dit.
Les autorités administratives de Bambari se sont rendues dans la localité après l’incident pour s’enquérir de la situation. Une information judiciaire est ouverte et un calme relatif s’est installé à Ngakobo.