Connu sous le nom de SANZÉMA, un douanier centrafricain, l’un des rares à manœuvrer ensemble avec les Anti-Balaka entre 2013-2014, a été neutralisé par des FACA à Bouar suite à une tentative de meurtre sur un chauffeur. Neutralisé et désarmé, le sieur Sanzéma attend depuis le week-end dernier de connaitre son sort de son chef hiérarchie qui a pu contacter Bangui à cet effet.
Les faits se sont déroulés le samedi 20 août dernier à Yolet, une banlieue de Bouar, où un véhicule Toyota Rav4 de châssis CH 28 80 83 en provenance de Douala dans un convoi a été arrêté à la barrière de la douane dont travaille ce jour, Monsieur Sanzéma, connu dans la région pour ses actes crapuleux et criminels. Dans la pratique, tous les véhicules en convoi escorté qui quittent la ville frontalière de Garouboulaye à destination de Bangui, ne doivent, en aucun cas, subir un contrôle quelconque en cours de route. Une mesure mise en place par des forces mixtes chargées d’assurer la sécurité de chaque convoi en partance ou en provenance de Bangui. Pour ce faire, toutes les formalités relatives aux véhicules doivent être réalisées aux points de départ et aux points d’arrivée. Ce jour du samedi 20 août vers 15h, le douanier Sanzéma en faction ce jour, visiblement très remonté contre ces mesures mises en place, voudrait déroger à celle mesure et mettre en place sa manière en bloquant le premier véhicule privé du convoi en partance pour Bangui. Or, selon les consignes de sécurité, aucun véhicule ne doit s’arrêter sans autorisation du chef d’escorte sinon, il sera abandonné. Le Toyota Rav4 à la tête du convoi a été bloqué par le douanier Sanzéma qui aurait demandé au conducteur de lui présenter, et les pièces afférentes du véhicule, et son permis de conduire. Pendant ce temps, la barrière est ouverte et le convoi commence à quitter la barrière et le conducteur explique au douanier qu’ils sont sur le point de partir. Sans hésiter, le sieur Sanzéma a tendu sa main sur le tableau de bord du véhicule et récupère les papiers du véhicule, pointe également le chauffeur avec son arme et lui dit s’il bouge le véhicule il va le descendre avec son arme.
La tension était à son comble, le chauffeur, très remonté de l’attitude du douanier Sanzéma, refuse à son tour de lui présenter son permis de conduire. Au même moment à la fin du cortège, un Pick-up Land-Cruiser BG75 de la douane rempli des FACA et quelques douaniers plus gradés que lui arrive sur les discussions. Afin de calmer les tensions visibles entre le chauffeur du Rav4 et le douanier Sanzéma, les forces mixtes FACA-Douaniers qui étaient derrières le convoi tentent par tous les moyens d’expliquer au douanier Sanzéma qui s’arroge le titre de chef de barrière, un titre nouveau dans le métier de la douane, qu’ils étaient avec ce véhicule et son chauffeur depuis Béloko, tout le monde est en règle.
Devant l’insistance de ses collègues douaniers et des soldats FACA à défendre le chauffeur, le douanier Sanzéma n’aurait pas supporté cette pression et tire avec son arme plusieurs coups de feu sur le véhicule de sa proie pour l’immobiliser. Dieu merci personne n’a été blessé, seules les roues du véhicule ont été touchées. Mais cela n’empêche au chauffeur de finir sa fuite à Bouar dans cet état.
Vu le comportement dangereux de Sanzéma, les FACA présents sur le lieu des faits l’ont maîtrisé et le désarmé. Il a été copieusement corrigé par des fouets chirurgicaux par ces FACA qui ont remis ensuite son arme à la gendarmerie de Bouar.
Quant au chauffeur et son véhicule Rav4, ils étaient obligés de passer une journée de plus à Bouar pour la réparation des pneus et éventuellement récupérer des papiers afférents de ce même véhicule bloqués par le Douanier Sanzéma avant son tabassage justifié. Et c’est grace à l’appui multiforme du Directeur Régional de la Douane basé à Bouar que le papier du véhicule a été récupéré.
Depuis l’instauration du système de convoi escorté sur les grands axes routiers menant aux pays voisins, les douaniers en postes intermédiaires ne savent plus quoi faire pour s’occuper de leurs ventres et bas ventres. Désormais, seul les commerçants clandestin des motos et ceux des aliments de bases, manioc ; arachide, qui leur apportent un peu de liquidité pour booster leur soirée.