Bangui- Le Représentant du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) en République Centrafricaine, Lazare-Etien Kouassi, a appelé les Centrafricains à renouer avec leur tradition d'accueil et d'hospitalité envers les réfugiés et les personnes déplacées qui désirent rentrer spontanément chez eux », lors d’une conférence de presse, vendredi 26 août 2016, à Bangui.
L’objectif de cette conférence de presse est de sensibiliser l’opinion publique sur la mise en œuvre du mandat du Haut Commissariat aux Réfugiés en République Centrafricaine.
Le Représentant du HCR a indiqué que « la responsabilité première de la protection des réfugiés incombe au pays d'asile, qui a signé et ratifié des conventions relatives à la protection des réfugiés. Le HCR, lui, n’apporte qu’un appui technique et financier auprès du gouvernement centrafricain dans la protection internationale des réfugiés, qui reste la tâche principale du HCR ».
Il a précisé que le HCR fournit également une aide matérielle aux réfugiés dans de nombreux pays, notamment l'eau, l'hébergement, l'éducation et les soins médicaux.
Il a mentionné des solutions supplémentaires en faveur des réfugiés, tels que « le rapatriement volontaire, l'intégration locale ou la réinstallation dans des pays tiers quand les deux premières solutions durables ne peuvent être mise en œuvre.
Entre autres interventions, Lazare-Etien Kouassi a rappelé la construction des cases des chefs traditionnels dans la Lobaye. Il s’agit-là, d’après ses termes, d’un projet financé par le HCR et exécuté par l'ONG Afrique Secours et Assistance (ASA) dans le but de renforcement la cohésion sociale.
Les statistiques publié par le HCR font état de ce que, au 31 juillet 2016, la République Centrafricaine a accueilli 11.514 réfugiés, 384.314 personnes déplacées internes, tandis que les pays limitrophes ont offert l’asile à 468.090 réfugiés centrafricains.
Il est à noter que l'Office du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés a été créé le 14 décembre 1950 par la résolution 428 (V) de l'assemblée générale des Nations Unies. Cette institution a commencé ses opérations le 1er janvier 1951. Il est présent en République Centrafricaine depuis 1986 et a multiplié ses interventions au cours de la longue crise qui a causé beaucoup de déplacements de population.