Bangui — La tension est palpable depuis quelques jours entre le personnel diplomatique de l’ambassade de la RCA au Soudan, a-t-on appris de sources proches du ministère des Affaires Etrangères à Bangui. Des fiches envoyées à Bangui par certains agents, seraient à l’origine de cette situation.
Les relations entre le personnel de la représentation diplomatique centrafricaine au Soudan, sont tendues selon nos informations, suite à des accusations de fiches mensongères qui sont envoyées à Bangui. Le colonel Gérard Mackyo, attaché militaire à l’ambassade de la République Centrafricaine au Soudan est accusé par plusieurs de ses collègues d’être auteur de nombreuses fiches mensongères qui ont fini par glacer les relations. « Pour le moment au sein de l’ambassade, la méfiance s’est installée à cause des fiches que l’attaché de défense ne cesse d’envoyer à Bangui pour demander au ministre de relever certains collaborateurs. Ce sont ces correspondances qui sont à l’origine de la tension ici » a confié un personnel de l’ambassade contacté par la rédaction.
Dans un document dont le RJDH a eu copie, le Colonel Gérard Mackfoy, attaché de défense s’est pris à l’ambassadeur qu’il accuse de nourrir des intentions déstabilisatrices. Dans la même note qu’il a adressée au ministre des Affaires Etrangères, Mackfoy a demandé que tous ses proches collaborateurs puissent être relevés et que sa femme soit nommée comme sa secrétaire particulière.
De sources autorisées, plusieurs fiches signées par cet officier de l’armée, sont enregistrées au ministère des Affaires Etrangères. Mais, difficile de vérifier la véracité des accusations que le colonel Mackfoy porte contre le numéro 1 de l’Ambassade de la RCA au Soudan.
Ni l’ambassadeur ni l’Attaché de défense, sont joignables pour se prononcer sur cette affaire qui a joué sur l’efficacité de la mission diplomatique centrafricaine au Soudan. Au ministère des Affaires Etrangères, on promet d’agir pour mettre fin à la pratique de fiche mensongère « ce n’est pas seulement du Soudan que nous recevons ces fiches qui pour l’essentiel, ne rendent pas compte de la réalité. Des mesures sont en train d’être prises pour que les auteurs soient corrigés parce que cette attitude brise l’élan que est attendu sur le plan diplomatique » a confié un cadre au ministère qui a requis l’anonymat.
En fin juillet dernier, la détérioration des relations entre le personnel diplomatique s’est soldée par l’envoi de la police diplomatique au niveau de la mission centrafricaine.