L'Office central de répression du banditisme (OCRB) et son ancien chef, Robert Yékoua-Ketté, sont accusés d'avoir commis plusieurs dizaines d’exactions contre des civils. Enquête les méthodes pour le moins musclées de cette unité spéciale de la police centrafricaine.
Bangui, samedi 20 février 2016. La Centrafrique se prépare à organiser l’élection présidentielle qui doit mettre fin à plus de trois ans d’une transition interminable. Romarick Yakoro, un technicien de 19 ans, est arrêté par un détachement des Forces armées centrafricaines (Faca) après un différend avec l’un de ses clients qui l’accuse de vol. Quelques minutes plus tard, un homme arrive sur les lieux. Il s’agit de Robert Yékoua-Ketté.
Ni une ni deux, le patron de l’Office centrale de répression du banditisme (OCRB) assène un coup au technicien avec son arme à feux, le menace et le conduit dans les locaux de l’OCRB, racontent des témoins. Selon un proche de Romarick Yakoro, Ketté l’aurait frappé à plusieurs reprises avant de le mettre dans sa voiture et de quitter les lieux. Le corps sans vie du technicien sera retrouvé plusieurs heures plus tard devant la morgue de la capitale centrafricaine. Avec une blessure par balle à la nuque.
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