BAYANGA—Les Aires Protégées de Dzanga Sangha à Bayanga attirent à nouveau des touristes, selon un constat de RJDH. Mais cette reprise est confrontée, selon Lambert Padou, responsable du volet écotourisme à plusieurs problèmes.
Mr Lambert Padou parle d’une reprise progressive des activités touristiques en affirmant que « le site était fermé en mars 2013 suite au coup d’Etat. Nous avons repris en 2014 et le Parc a accueilli 37 touristes de diverses nationalités. En 2015, c’était 95 touristes et pour 2016, les prévisions dépassent déjà les 100, ce qui signifie qu’il ya reprise progressive », a-t-il noté.
Cette reprise est confrontée à des difficultés d’ordre sécuritaire et infrastructurelle, selon Lambert Padou qui souligne que « l’ennemi du tourisme, c’est l’insécurité. On sort de la crise et certains touristes hésitent encore à cause de la situation sécuritaire. A cela, faut ajouter la vétusté du site hôtelier et la dégradation des voies de communication », a-t-il fait savoir. De sources bien informées, certains touristes, faute de sécurité et du délabrement des routes entre Bangui et Bayanga, passent par le Cameroun pour visiter les Aires Protégées de Dzanga Sangha.
Le grand défi de ces Aires Protégées aujourd’hui est, selon le responsable du volet écotourisme, la construction des infrastructures, « nous avons trop de visites et touristes mais la capacité d’accueil au niveau du camp de passage Doli- Lodge est très limité. Il faut procéder à l’extension de Doli-Lodge pour accueillir au moins 200 personnes, c’est un défi pour nous », a-t-il souhaité.
Selon nos informations, la Mairie de Bayanga reçoit 40% des recettes tirées de ces activités touristiques. Ces fonds, d’après un cadre de la municipalité servent à l’entretien de la commune et à l’accompagnement de la communauté dans les activités de protection des espèces fauniques.
Les Aires Protégées de Dzanga Sangha (APDS), créées le 29 décembre 1990, se trouvent à 700 Km de Bangui. Elles ont une superficie d’environ 400 000 ha (4000 km2). Ces aires sont inscrites depuis juillet 2012 au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.