BANGUI—Les regroupements des groupes armés signalés ces derniers temps dans le Nord et l’Est de la RCA, paralysent les activités dans ces régions. Plusieurs sources contactées dans ces parties du pays, ont estimé que ces regroupements font peur aux populations qui ont choisi de limiter les mouvements.
Ces regroupements sont signalés à Paoua, Markounda, Nanga Boguila et Bria. De sources bien informées, dans ces villes, les activités sont paralysées ou tournent au ralenti.
Ali Amsami, 1er vice président de la délégation spéciale de la ville de Paoua, confirme les faits en ces termes « il ya depuis quelques jours la présence des éléments de l’ex-Séléka dans la région. Ils sont dans les préfectures de l’Ouham et Ouham-Pendé. Ils annoncent que ces regroupements sont faits en vu du DDRR mais la population est paniquée et les activités agropastorales sont paralysées ».
Même son de cloche de Ndoyé Salahadine, habitant de Paoua joint par le RJDH, évoque la paralysie des activités commerciales bien que ces ex-Séléka n’aient encore commis des exactions. « Nous n’avons pas encore enregistré des cas d’exactions depuis qu’ils sont là. Mais c’est la psychose qui se généralise suite aux multiples navettes effectuées par ces ex-Séléka entre les villes. Certains commerçants ont fermé leurs boutiques par peur tout comme des commerçants ambulants qui sont devenus rares », a-t-il relevé.
Le même constat est fait dans les villes de Markounda, Nana Boguila et Bria où les ex-Séléka ont renforcé leur présence, ces derniers jours.
Un cadre du DDRR à la présidence de la République s’inquiète de ces regroupements qui selon lui, n’ont pas été ordonné par les structures en charge du DDRR, « il n’est pas encore demandé aux groupes armés de faire de regroupement dans le cadre du DDRR parce que si vous les réunissez, il faut les entretenir Pour le moment, ce n’est pas encore le cas. C’est le pré-DDR qui est en cours. Ces regroupements nous inquiètent tous », a précisé cette source.
Les rassemblements des ex-Séléka dans le Nord et l’Est de la RCA sont signalés depuis le 12 aout dernier suite au retrait de Bangui de quelques cadres visés par des mandats d’arrêts.