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Basile Ikouébé, Ministre des Affaires étrangères du Congo Brazzaville |
Bangui - Le Ministre des Affaires étrangères du Congo Brazzaville, M. Basile Ikouébé, représentant personnel du Médiateur international de la crise centrafricaine, le Président Denis Sassou Ngesso, a exhorté les partenaires de la République Centrafricaine qui ont pris des engagements de les honorer maintenant afin de sortir de cette période de transition qui a trop durée, à la clôture de la 6ème réunion du Groupe International de Contact (GIC), mardi 11 novembre 2014, à Bangui.
L’objectif de la 6ème réunion du Groupe International de Contact est d’une part de faire le point des avancées concernant la mise en œuvre de la feuille de route de la transition et examiner les actions futures à mener dans le contexte particulier de la République Centrafricaine.
Grosso modo, les participants à la réunion de Bangui ont examiné les questions de sécurité et de justice, les situations humanitaire, politiques et le processus électoral, la situation économique et financière.
Au sujet de l’Etat des lieux, le Ministre Basile Ikouébé s’est réjoui de ce que le calme peut être observé à Bangui, à compter du transfert d’autorité de la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique (MISCA) à la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) le 15 septembre dernier.
Il a également apprécié les efforts des autorités de la transition visant le dialogue entre tous les acteurs, la reprise de la justice à Bangui en vue de combattre l’impunité et l’a exhorté à œuvrer sur les volets sécuritaire et humanitaire, les activités à haute intensité de main d’œuvre, le processus politique, le déploiement de l’administration, le processus électoral ainsi que la préparation du forum inter-centrafricain de Bangui, annoncé pour janvier 2014.
Les signataires de l’accord de cessation des hostilités du 23 juillet dernier, ont été invités à respecter leurs engagements.
A l’opposé de ce tableau reluisant, M. Basile Ikouébé a déploré le fait que le délai de février 2015 retenu pour les élections en Centrafrique « parait techniquement intenable ». Et pour rattraper le retard, il a préconisé que l’article 102 de la Charte constitutionnelle de Transition soit revisité pour « permettre à toutes les instances de préparer les élections » dont la prochaine proposition de date est octobre prochain.
Lors de son plaidoyer, à l’ouverture des travaux du Groupe International de Contact, la Présidente de la Transition, Catherine Samba Panza, a évoqué la remise sur la sellette des Forces Armées Centrafricaines (FACA), à l’endroit que pèse un embargo sur les armes ; la constitution d’une brigade d’intervention rapide constituée également de militaires centrafricain et devant intervenir aux côtés des forces internationales à la sécurisation du territoire et du processus électoral ; la conversion de l’aide alimentaire en kits de dignité où de réinstallation en faveur des populations vulnérables, etc.
« Nous avons déjà fait notre part et la balle est maintenant dans le camp de la communauté internationale », a déclaré Catherine Samba Panza.
Fournissant des informations complémentaires à la presse, le Premier ministre Mahamat Kamoun a estimé que les rencontres, comme celle de la 6ème réunion du Groupe International de Contact, sont des occasions pour prendre également des mesures en matière de finances. Il a révélé que le gouvernement avait également mis sur la table des experts et délégués la rallonge budgétaire pour l’année 2015, évaluée à plus de 80 milliards de francs CFA.
La 6ème réunion du GIC s’est tenue après la réunion de haut niveau sur la République Centrafricaine, tenue à New York le 26 septembre dernier. Les 24 et 25 novembre prochain se tiendra également à N’Djamena au Tchad le 16ème sommet ordinaires de la CEEAC qui planchera, une fois de plus, sur la crise en Centrafrique.
Les pays et organisations ayant pris part à la 6ème réunion du GIC à Bangui sont : l’Afrique du sud, l’Allemagne, l’Algérie, le Burundi, le Cameroun, la Chine, le Congo, le Congo Démocratique, les Etats-Unis d’Amérique, la France, la Georgie, la Guinée Equatoriale, le Japon, le Luxembourg, le Nigeria, le Royaume Uni, la Russie, le Saint-Siège, la Soudan, le Tchad, la Turquie, la Banque mondiale, la CEEAC, le CICR, le FMI, l’UNHCR, les Nations Unies, l’OCI, l’OIFl’ONUSIDA, le PNUD, l’Union africaine et l’USAID.
Alain-Patrick MAMADOU
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