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Centrafrique: Les éléments de la Séléka cantonnés à Baboua menacent de couper l’axe Bouar-Garouaboulaye
Publié le lundi 5 septembre 2016  |  Corbeau News
La
© Autre presse par DR
La séléka
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Cantonnés dans le cadre du pré DDRR depuis 2015, certains éléments de l’ex-coalition Séléka ont lancé il y’a une semaine un ultimatum au Gouvernement dans lequel, ils demandent le rétablissement immédiat de leurs Primes Générales d’Alimentation (PGA) suspendus depuis 4 mois, l’amélioration de leur condition de cantonnement. À défaut d’une réponse positive dans quelques semaines, ils seront dans l’obligation de bloquer la route numéro 1 entre Bouar et la ville frontalière avec le Cameroun, Garouaboulaye.

Cantonnés des éléments armés sans aucune prise en charge alimentaire ou sanitaire, c’est entretenir en quelque sorte l’insécurité dans le secteur du cantonnement. On a déjà vu à Bangui où des éléments de la Séléka cantonnés aux camps Béal et RDOT bloquaient régulièrement les grands axes routiers de la capitale tout en menaçant de s’en prendre aux particuliers, si leurs revendications n’avaient pas été pris en compte par le Gouvernement.

Les mêmes faits produisent les mêmes résultats. C’est en substance ce que pensent à juste titre ces éléments de la séléka de Baoua, une ville située entre Bouar et Béloko où une centaine des éléments de la Séléka sont cantonnés dans une concession de l’école. La population locale vit ainsi au bon vouloir de ces éléments de la Séléka.

Du côté des nouvelles autorités du pays qui sont en réalité les anciennes qui sont revenues, couper le ravitaillement en vivre de ces éléments, c’est la façon idoine de les punir après avoir les chassé du pouvoir, alors qu’elles ne s’attendaient pas, en mars 2013. Nous a rappelé un cadre de KNK travaillant à l’Inspection Générale des Finances.

Afin de manifester leur mécontentement vis à vis du gouvernement de Touadéra et consorts qui les a totalement délaissés, ces éléments cantonnés ont lancé un dernier ultimatum aux autorités militaires du pays, au gouvernement et au Président de la République. Un ultimatum pressant sous forme de menace dans lequel ils demandent aux destinataires le rétablissement immédiat de leurs Primes Générales d’Alimentation (PGA), l’amélioration de leur condition du cantonnement. À défaut d’une réponse favorable, ils seront dans l’obligation de bloquer le grand axe du ravitaillement de la RCA qui passe devant eux, et ce, d’une manière continue.

Informé, le gouvernement, dans ses habitudes d’inaction, fait la sourde oreille et hésite de prendre au sérieux cette menace afin d’éviter un autre désordre qui sera probablement adossé à un homme politique.

Rappelant que les habitants de la ville de Baboua, avaient demandé sans succès au gouvernement et à la MINUSCA de changer le lieu de cantonnement de ces ex-combattants. Ils ont été regroupés dans l’unique grande école de la ville obligeant ainsi les parents d’élevés à prendre en charge eux même et à leur manière, l’éducation et la formation de leurs enfants. « On ne peut plus compter sur les gens de Bangui qui ne pensent qu’à eux et à leurs enfants » a conclu un parent d’élève de la ville.

C’est cette politique sectorielle et partisane qui crée des révoltes. Changeons !

Gisèle MOLOMA
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