Lors d’un contrôle de sécurité de la gendarmerie nationale au Pk26 sur la route de Boali, un Journaliste Centrafricain a été criblé des balles suite à une légère dispute entre ce dernier et les gendarmes en poste ce jour. Son malheur, le refus de payer les 500fcfa exigés par ces éléments de forces de sécurité et de défense à tous les passagers.
À quoi servent finalement la gendarmerie et la police nationales? C’est la question que tous les Centrafricains se la posent depuis plusieurs mois. Depuis la prise et le départ du pouvoir de la Coalition Séléka, les centrafricains n’ont cessé de réclamer le retour effectif sur le terrain des Forces de Sécurité centrafricaines afin de les protéger vis à vis des exactions des bandits armés. Or, depuis leur retour progressif sur le terrain de ces éléments de forces légales, ces vieux loubards n’ont pas oublié leur mauvais comportement.
À peine installés à leur poste, les gendarmes, y compris les policiers ont systématiquement érigé des barrières illégales partout sur les grands axes routiers de la République. Ces points de contrôle installés, à l’origine, dans le but de contrôler l’identité de toutes personnes suspectes, se transforment en lieu de souffrance des paisibles citoyens qui tentent de faire un mouvement à l’intérieur du pays.
Hier dimanche vers la fin de l’après-midi alors que les centrafricains se préparaient à suivre le match éliminatoire de la coupe d’Afrique des Nations opposant le pays à la République Démocratique du Congo, un Journaliste centrafricain de la radio nationale Monsieur Dieudonné Redomté a été la cible des gendarmes en poste à Pk26 sur la route de Boali.
Selon des sources concordantes des témoins ayant vécus l’évènement, de retour de l’intérieur du pays, le véhicule transportant notre confrère a été stoppé à la barrière de Pk26 pour le contrôle. Ici, chaque passager doit payer une somme forfaitaire obligatoire aux services de la police, de la gendarmerie, du Fito sanitaire avant de se voir leurs documents restitués. Après les formalités faites par notre confrère Dieudonné, il aurait oublié de payer les 500fcfa des gendarmes, ce que ces derniers n’ont pas accepté. Une dispute a été déclenchée et l’un des gendarmes fait usage de son arme de service pour, selon ses propres terme « corrigé » notre confrère. Ce dernier a eu des balles dans le corps et est gravement blessé. Hospitalisé dans un état grave, notre confrère Dieudonné lutte pour sa vie en ce moment.
Le gendarme, l’auteur des faits, se la coule douce sans être inquiété comme si de rien n’était passé.
C’est un secret pour personne que les citoyens centrafricains comme expatriés reprochent à raison les éléments des Forces de l’ordre pour leurs comportements guerriers sur la population civile qu’ils doivent protéger.
Finalement, à quand la fin de la souffrance des Centrafricains? Du moment où les nouvelles autorités du pays deviennent inefficaces, inexistantes et impuissantes devant les malfrats, rien ne pourrait se faire et la souffrance des centrafricains est loin de les quitter.