La bavure des Forces armées Centrafricaines (FACA) sur un journaliste de la Radio nationale est le principal sujet qui a intéressé les journaux centrafricains parus mercredi.
Le Réseau des journalistes pour les droits de l’homme (RJDH), sous le titre « Bavure des FACA sur un journaliste stagiaire de la radio nationale », écrit qu’un journaliste de la radio Centrafrique a reçu une balle au bras droit. Selon la victime, tout serait parti d’une affaire de formalités exigeaient par les forces nationales postées devant une barrière.
Elle la victime de raconter : « j’étais sur ma moto. Arrivé au PK26, les douaniers m’ont exigé 2500f pour la formalité. Au moment où je voulais partir, un gendarme s’est présenté pour demander 500F mais je lui ai remis les 240F qui me restaient. Voulant partir à nouveau, les FACA qui sont derrière moi, ont commencé à crier. Les trois qui se trouvaient en face de moi, ont voulu m’arrêter et dans la foulée, l’un de ceux qui étaient derrière moi, m’a tiré une balle dans l’épaule droite et je suis tombé ».
Commentant ce récit, L’Agora estime que le réarmement des forces de défense que la population centrafricaine réclame à cor et à cri pour enrailler l’insécurité bute sur la gâchette facile qu’ont ces forces.
« Mais qu’en sera-t-il des rebelles habitués à tuer facilement qui seront recrutés pour former la nouvelle armée ?», s’interroge L’Agora.
Un sujet concernant les forces de défense est également publié par le RJDH qui titre : « L’installation d’un check-point au quartier Fatima tourne au drame ».
Le RJDH explique que des détonations d’armes ont été entendues ce 5 septembre aux environs de 16 heures au quartier Fatima dans le 6è arrondissement de Bangui. Un nouveau check-point érigé au rond-point Fatima-Cantin par les éléments de la Garde Présidentielle du km 5 est à l’origine de ces tirs.
Un habitant du quartier Fatima témoigne les faits en ces termes : « les éléments de la Garde Présidentielle du Km 5 ont présenté à leurs frères d’arme basés sur l’Avenue CEMAC une autorisation signée de leur Directeur Général les autorisant à prendre service au Commissariat du 3è arrondissement et ses environs et de collaborer avec la MINUSCA. Mais les militaires et gendarmes affectés à ce poste ont douté de l’authenticité de ce document ».
Il a rapporté que l’incident s’est produit en présence d’un responsable de la gendarmerie. « C’est juste au moment où le Directeur Général adjoint de la Gendarmerie discutait avec les éléments de la Garde Présidentielle du Km 5, que l’un d’eux a balancé une grenade qui a suscité la riposte des autres qui se sont mis à tirer en l’air», a-t-il expliqué.
BB/cat/APA