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Centrafrique: Un weekend d’insécurité et de violences en série à Bangui
Publié le jeudi 8 septembre 2016  |  Corbeau News
Les
© Autre presse par DR
Les Antibalaka
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Vivre à Bangui, c’est comme vivre avec des cartels de la drogue à Acapulco au Mexique où les bandits armés règnent en maître sans aucune inquiétude quelconque. Il ne passe jamais un jour où les habitants de la capitale de ce pays meurtri, qui sont d’ailleurs habitués malheureusement à vivre dans de telles conditions, se croisent le diable et se remettent soudainement leurs survies entre les mains de Dieu le Père le Protecteur divin. Du quartier Km5 aux quartiers Gobongo et Galabadja en passant par Ngbénguéwé, Malimaka et Fatima, les habitants de ces quartiers vivent quotidiennement depuis une semaine sous le concert nocturne des armes. Va-t-on vers l’inscription de la ville de Bangui sur la liste des villes noires pour le tourisme et les investissements ?Il semblerait que c’est le vœu de ces bandits armés qui pullulent dans Bangui suite à l’inertie des nouvelles autorités élues grâce à leurs mains fortes prêtées sur le terrain.
Affrontement entre les soldats FACA au quartier Fatima le lundi dernier, tentative de meurtre d’un Taximotard à Bazanga, menace de mort avec préméditation arme au poing à Gobongo, la ville de Bangui n’a pas manqué un jour d’être citée dans des faits divers similaires. Tantôt on parle du règlement de compte, de braquage, tantôt on parle de la guerre d’occupation et de contrôle d’une zone d’influence ou les groupes armés s’affrontent, braquent, tuent et font leurs lois au vu et su des Forces de l’ordre qui, parfois dans certains cas, voient quelques-uns de ses éléments participer activement à la détérioration de la situation sécuritaire à Bangui.
Le dimanche 4 septembre dernier, un homme a été blessé par balle chez lui à Galabadja vers 3h du matin par un groupe de deux individus armés qui ont pénétré chez lui.
Selon des sources concordantes, c’est une affaire de la jalousie entre les deux rivaux pour une fille. Malheureusement pour l’un des deux malfrats, son bras gauche a été touché aussi par la balle que son ami a tirée sur son rival. Les deux rivaux se retrouvent actuellement à l’hôpital, l’un à l’hôpital du MSF en ville, l’autre au Communautaire.
Dans la même nuit du dimanche, un autre cas de violence s’était produit à Gobongo où un Chef Anti-balaka du secteur avait terrorisé avec son arme une dizaine des personnes qui suivaient le match éliminatoire de la Coupe d’Afrique des Nations entre Centrafrique et la RDC. À l’origine, une légère dispute entre ce Chef Anti-balaka surnommé Hardy et un jeune homme sur le match qui a mal tournée. Le Chef Antibalaka sortait son arme et tirait plusieurs coups de feu en l’air. Ce qui a provoqué la panique sur le lieu du cinéma.
Au quartier Damala vers Combattant, c’est le spectacle du braquage à main armée le lundi dernier. Un particulier a été vidé de ses biens par ces malfrats. Tandis qu’au quartier Fatima, c’est la guerre de Check point entre les Forces de l’ordre qui ont poussé la population locale à rester sur leurs pieds tout un après-midi nuageux.
En tout cas, à Bangui, c’est le jeu de cash-cash ou ping-pong entre la population et les bandits armés. Tantôt on fuit et on revient, tantôt ces bandits armés disparaissent et reviennent comme ils veulent. Les armes circulent, et vont continuer à circuler encore probablement pendant un moment jusqu’à ce qu’ils épuisent leur minutions. L’issue des DDRR est déjà connue.
Depuis le jour des offensives de la coalition Séléka du pouvoir en 2012 et leur prise de pouvoir en 2013, le territoire centrafricain est devenu une poudrière à ciel ouvert. Et pour cause, la distribution des armes de guerre, machettes à la population regroupée au sein des milices d’autodéfense. Pour un rien, c’est l’arme qui parle. Pour avoir une aiguille, c’est l’arme au poing qui te permet de l’avoir. Pour plus voir ton adversaire, c’est l’arme qui permet son élimination. Les forces de l’ordre, qui n’ont d’ailleurs aucun courage à intervenir dans une telle situation, prennent la poudre d’escampette au premier coup de fusil entendu.
Pour les centrafricains, seule la prière qui peut les épargner de la mauvaise surprise de la journée.
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