BOUAR – Le dit retour à la normalité constitutionnelle en RCA incitait des milliers de déplaces internes et externes à revenir au pays. Mais sur le terrain, ce n’est pas si simple. Cas de Bouar et des environs.
Un phénomène qui nous ramène pratiquement 20 ans en arrière, celui du retour des milices dites d’auto-défense, comprendre par là, possibilité donnée à des civils non militairement enregistrés de se défendre avec leurs propres moyens, avec toutes les conséquences subséquentes. Depuis quelques mois, à Bria, Sibut, Bambari et ailleurs dans le pays, l’on assiste à la résurgence de ces milices, venant pallier les carences béantes de l’ETAT.
Cas de l’ouham pendé et de la Nana mambéré, toujours en proie à des exactions de toutes sortes, de la part de rebelles armés. Une préoccupation qui a attiré l’attention des chefs de ces ligues d’auto-défense de Bouar, confrontés à la problématique du retour délicat réfugiés dans la région.
Raison d’une réunion de ces chefs d’auto-défense dernièrement à Niem Yéléwa, après avoir constaté la rupture de la fragile dite “cohésion sociale” dans le pays, qui en réalité, n’existe pas.
Consciente de la composition de la population dans la région, le but de la rencontre était d’espérer mettre en place une stratégie visant à re-susciter le dialogue entre les communautés musulmanes et non musulmanes, en vue de faciliter le retour au pays des déplacés actuellement au Cameroun, à l’image des éleveurs peuhls qui y survivent dans des conditions extrêmement précaires, et subissant encore les assauts des hommes d’un certain Général Sidicki et de ses hommes, qui ne cessent de voler leurs bétails.
Cette réunion informelle, comme tant d’autres dans le pays, échappent complètement au contrôle de l’Etat, jugé par tous incapable d’agir concrètement, sorti des discours de forme. Du coup, une nouvelle chienlit s’installe.
La Cohésion sociale en Centrafrique reste encore une espérance VAINE.