Dans une interview accordée à nos confrères du RJDH, l’ancien ministre d’Etat sous le règne de la Séléka s’est ouvertement opposé à son ancien motor Michel Djotodia. Ce dernier dit ne pas comprendre les agissements actuels de la Séléka qui brille par la création des états-majors.Interrogé sur ses relations actuelles avec Michel Djotodia, Gazam-Béti répond « c’est mon cousin. Je continue d’avoir du respect envers lui mais là où je ne peux l’accepter, c’est sur la question de partition. Je ne travaillerai jamais pour la division de mon pays la République Centrafricaine. Michel avance ces derniers temps cette hypothèse, là-dessus, on n’a rien en commun ». Ces propos traduisent la distance que prend l’ancien ministre d’Etat vis-à-vis de son motor et compagnon de lutte Michel Djotodia.
L’ancien ministre d’Etat s’est présenté comme un ancien membre de la Séléka. Pour lui « l’époque de la Séléka est révolue. Pour moi, au moment où on franchissait PK12 pour prendre le pouvoir, la Séléka n’avait plus son sens. Aujourd’hui, ce n’est que du désordre au sein de ce mouvement. Je ne peux pas tolérer cette situation. Je me considère comme un ancien de la Séléka. Les états-majors que les gens créent au nom de ce mouvement n’ont pas de sens, il faut que les gens rentrent dans la République et respectent les lois de la République ».
Dans la même interview, Christophe Gazam-Béti a fait son mea culpa « nous avons en fait payé cash nos erreurs quand nous étions au pouvoir ».
Il faut dire que le seul important soutien de Christophe Gazam-Béti à l’époque de la Séléka était Michel Djotodia. Malgré l’opposition des cadres musulmans de la coalition contre Christophe Gazam-Béti, Michel a réussi à le placer dans les deux premiers gouvernements qu’il a composés après sa prise de pouvoir à Bangui. Aussi, Christophe Gazam-Béti était considéré comme l’éclairé du groupe lorsqu’il était encore en train de lutter contre le régime de François Bozizé.
Selon des sources concordantes, l’ancien ministre d’Etat ferait les yeux doux au pouvoir de Catherine Samba-Panza dans l’espoir d’être responsabilisé. Ce dernier aurait des contacts avec les caciques de l’actuel pouvoir. De sources bien informées, il serait consulté sur un certain nombre de dossiers. Est-ce le début du retour de Gazam-Béti à la commande ?