BAYANGA—L’Association pour la Lutte Contre l’Analphabétisme et la Pauvreté déplore le taux élevé de 95% d’analphabétisme à Bayanga, une sous-préfecture de la Sangha-Mbaéré.
Selon Berthe Goulando, présidente de cette association, le manque de moyen et d’encadrement freinent encore l’élan d’alphabétisation dans la région. Ce constat est fait à Bayanga au moment où la Centrafrique a célébré, à l’instar du monde, le 8 septembre 2016, la 50e Journée Internationale d’alphabétisation autour du thème « Lire le passé, écrire l’avenir ».
D’après Berthe Goulando, ¾ des administrés de la ville sont analphabètes « la commune de Bayanga compte 12.223 habitants parmi lesquels environ 95% ne savent pas lire et écrire. Nous avions démarré un programme de formation en 2011 qui nous a conduit à former 45 personnes qui aujourd’hui savent lire et écrire », a-t-elle souligné.
Puis, devant la carence de l’Association relative au conflit militaro-politique, sa présidente a demandé l’assistance du gouvernement et des partenaires. « La crise est venue freinée notre l’élan. Nous n’avons plus d’encadreur, plus des matériels didactiques, c’est pourquoi l’appui des partenaires et du gouvernement est sollicité pour le système éducatif en général et l’alphabétisation en particulier», a-t-elle lancé.
Interrogés par RJDH, les autorités de Bayanga déplorent que leur région semble être oubliée dans le programme d’alphabétisation et d’éducation. Constat relatif aux deux écoles de la ville qui fonctionnent difficilement pour manque d’enseignants qualifiés et de matériels didactiques.
La commune de Bayanga attire beaucoup d’étrangers et touristes à cause de ses Aires Protégées. Cependant, ses habitants, à majorité forestière fréquente sont très peu scolarisés.